Avenir et passé n'ont pas beaucoup de sens, ce qui compte, c'est le devenir-présent : la géographie et pas l''histoire, le milieu et pas le début ni la fin, l'herbe qui est au milieu et qui pousse par le milieu, et pas les arbres qui ont un faîte et des racines. [...] Fuir, ce n'est pas du tout renoncer aux actions, rien de plus actif qu'une fuite. C'est le contraire de l'imaginaire. C'est aussi bien faire fuir, pas forcément les autres, mais faire fuir quelque chose, faire fuir un système comme on crève un tuyau. [...] Fuir, c'est tracer une ligne, des lignes, toute une cartographie.
Gilles Deleuze / Claire Parnet
extrait de Dialogues, éditions Flammarion, 2008
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Le second début de carrière 17/01/2025
Nous avons le plaisir de vous présenter
en collaboration avec la Délégation de la Communauté germanophone, de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie à Berlin
« Lisez-vous le belge ? »
une lecture en miroir de Nathalie Skowronek et Stéphane Lambert
le samedi 7 décembre 2019 à 19 h à la librairie
(sur réservation)
autour de leurs deux livres parus aux éditions Arléa
Visions de Goya, l'éclat dans le désastre
de Stéphane Lambert
(2019 - Prix André Malraux 2019)
&
Max, en apparence
de Nathalie Skowronek
(2013)
Deux siècles après leur composition (1819-1823), dans un monde confronté à de nouveaux enjeux de taille, Stéphane Lambert se penche sur l’extraordinaire cycle des peintures noires de Goya pour sonder leur inépuisable actualité. Par cette plongée dans l’imaginaire de ses hantises les plus entêtantes, le peintre espagnol avait transfiguré tous les genres picturaux de l’époque et bouleversé durablement la vision de notre humanité.
Goya (1746-1828) a tout traversé, les humiliations et les honneurs, les assauts de la maladie, la guerre et les remous de l’Histoire, avec le fabuleux don de transformer les ravages en occasions de révolutionner son art. Revenant sur le riche et long parcours d’un artiste de génie, le livre prend la forme d’un voyage à travers une œuvre professant la vitalité inébranlable de la création face à la menace du chaos.
Prix André Malraux 2019
En apparence, Max avait laissé Auschwitz derrière lui.
Une histoire ancienne qui avait fini par s’effacer, comme dans mon souvenir le numéro tatoué sur son bras qu’enfant je connaissais par cœur, et que j’avais pourtant fini par oublier.
Mon grand-père Max était à présent un homme d’affaires qui, associé à Pavel, son vieil ami des camps, trafiquait par-dessus le Mur de Berlin pour alimenter la nomenklatura d’Allemagne de l’Est en produits de luxe et marchés divers. Tout aurait été pour le mieux, Max vivant au milieu de sa cour, si ce départ pour Berlin (qui avait été il n’y a pas si longtemps le cœur de la machine de mort) ne s’était fait au prix de l’abandon de son épouse et de sa petite fille, restées à Liège.
En apparence seulement.
Car Max chaque matin faisait le tour du zoo de Berlin, avec dans ses poches ses pilules, et un petit sac de diamants...
Nathalie Skowronek © C. Helie-Gallimard
Nathalie Skowronek est née à Bruxelles en 1973. Après des études de lettres, elle travaille dans l’édition puis pendant sept ans dans le prêt-à-porter pour femmes. Elle revient à la littérature en 2004 en créant la collection La Plume et le Pinceau pour les éditions Complexe. Elle publie son premier roman à trente-sept ans. Depuis 2016, elle enseigne à l’Atelier des écritures contemporaines de La Cambre/École nationale supérieure des arts visuels. Elle anime également l’atelier d'écriture du club Antonin Artaud, un centre de jour pour adultes souffrant de difficultés psychologiques. Nathalie Skowronek est l’auteure de Karen et moi (Arléa, 2011), Max, en apparence (Arléa, 2013), La Shoah de Monsieur Durand (Gallimard, 2015) et Un monde sur mesure (Grasset, 2017). Son prochain roman, La Carte des regrets, paraîtra en février 2020 aux éditions Grasset.
Photo Stéphane Lambert © Anne Bourguignon
Romancier, poète et essayiste, Stéphane Lambert est né à Bruxelles en 1974. Son travail littéraire est marqué par une volonté de dépasser la classification des genres et des formes, préoccupation qui l’a fait se rapprocher des arts plastiques. Il a consacré différents livres à des créateurs (Monet, Rothko, Staël, Melville…). Il présentera ses livres Visions de Goya, l’éclat dans le désastre (Arléa, 2019 - prix André Malraux) et Avant Godot (Arléa, 2016 – prix Roland de Jouvenel de l’Académie française) dans lequel il creuse le lien entre Beckett et Caspar David Friedrich.
Entrée : 4 €/tarif réduit 3 €
(Sur réservation)
Nous avons le plaisir de vous présenter
ZADIG hors les murs : une lecture-présentation de Christine de Mazières
autour de son livre
« Trois jours à Berlin »
(Sabine Wespieser éditeur, 2019)
en collaboration avec l’Info-Café Berlin-Paris
de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ)
le vendredi 15 novembre 2019 à 19 h
à l'Info-Café Berlin Paris
Molkenmarkt 1
10179 Berlin
Le 9 novembre 1989, à Berlin-Est habituellement désert sitôt la nuit tombée, des groupes silencieux convergent vers les postes-frontières. Tous ont entendu le porte-parole du Parti bredouiller ab sofort, « dès maintenant », en réponse à la question d’un journaliste sur la date de l’ouverture du Mur.
De ce colossal cafouillage naît l’événement historique majeur que vivent, incrédules, les personnages de Trois jours à Berlin : Anna, une Française amoureuse de l’Allemagne, rêvant de retrouver Micha, naguère croisé à l’Est ; Micha lui-même, fils en rupture de ban d’un hiérarque communiste, que hante sa tentative de fuite à l’Ouest, quinze ans plus tôt ; le jeune cinéaste, transfuge de RDA, hébergeant Anna… Et quelques-uns qui, de part et d’autre du Mur, oscillent entre stupéfaction et désarroi.
Sortant d’un cinéma où elle a revu Les Ailes du désir, alors que les premiers citoyens de l’Est ont déjà franchi le checkpoint, Anna marche dans la nuit avec le sentiment que le film se poursuit. Cassiel, l’ange des larmes de Wim Wenders, s’invite alors dans la ronde, survolant, ému et complice, la foule joyeuse et pacifique, avide de fraternisation.
Trente ans après la chute du Mur, Christine de Mazières, alternant les points de vue avec autant de sensibilité que de justesse, insuffle à sa narration la force poétique des belles espérances soulevées par la réunification d’un pays qu’on imaginait à jamais divisé en deux.
Photo C. de Mazières - DR
Christine de Mazières, franco-allemande, née en 1965, vit dans la région parisienne, où elle est magistrate. Pendant dix ans, de 2006 à 2016, elle a été la déléguée générale du Syndicat national de l'édition. Elle a participé, aux côtés de Brigitte Sauzay, à la création de l’Institut Berlin-Brandebourg pour les relations franco-allemandes, devenu la Fondation Genshagen, dont elle est vice-présidente du conseil scientifique. Elle est par ailleurs membre du jury du prix littéraire franco-allemand Franz Hessel, membre du groupe de réflexion franco-allemand Daniel Vernet et secrétaire générale du Club économique franco-allemand. Elle a publié « Requiem pour la RDA, entretiens avec Lothar de Maizière » en 1995 et « L’Europe par l’école » en 2005. Trois jours à Berlin, paru en mars 2019 aux éditions Sabine Wespieser, est son premier roman.
Organisée dans le cadre des 30 ans de la chute du Mur, la soirée sera ponctuée par une lecture-présentation et une table ronde.
L'interprétation simultanée français-allemand sera assurée par Isabelle Schreiber et Caroline Elias.
Entrée libre !
Nous avons le plaisir de vous annoncer
« Mawil — Genie der Versager »
une exposition franco-allemande
Vernissage le samedi 12 octobre 2019 à 18 h à la librairie
Photo Mawil - DR
Markus Witzel dit « Mawil » est né en 1976 à Berlin-Est. Il est encore sur les bancs de l'école lorsqu'il crée ses premiers strips, qui paraîtront plus tard dans des fanzines. Après la chute du Mur, il obtient son diplôme de graphisme grâce à la bande dessinée intitulée Wir können ja Freunde bleiben chez Reprodukt Verlag (2003), paru sous le titre On peut toujours rester amis aux éditions 6 Pieds Sous Terre en 2005. En quelques années, il est devenu l'un des auteurs allemands les plus productifs de sa génération et un élément fédérateur de la scène berlinoise, publiant son propre fanzine Super-Lumpi, participant à des publications collectives ou à des fanzines européens (Epidermophytie, Panik Elektro, Moga Mobo, Strapazin et Stripburger), animant le collectif d'auteurs Monogatari (notamment avec Jens Harder), puis celui du Berlin Comix (avec notamment Andreas Michalke, Reinhard Kleist et Fil).
Les livres de Mawil lui ont valu de remporter de nombreux prix, notamment celui de la meilleure bande dessinée de langue allemande Max & Moritz en 2014. Continuant de vivre et travailler à Berlin, il a depuis son enfance puisé son inspiration tout autant dans le mensuel est-allemand Mosaik que dans des bandes dessinées importées clandestinement de France ou Belgique, comme Astérix ou Lucky Luke. Après l'immense succès en 2014 de la BD sur son enfance Kinderland (Reprodukt, puis Gallimard sous le même titre, la même année, pour l'édition française), la parution en mai 2019 de Lucky Luke sattelt um (Egmont Verlag), une relecture très berlinoise du cow-boy culte de Morris (pas encore éditée en français), relève d'une forme de consécration.
Venez découvrir la douceur, l’humour, la sincérité des bandes dessinées de Mawil, à travers une sélection de planches parues chez Reprodukt (Allemagne) et 6 Pieds Sous Terre (France) à la librairie ZADIG !
Exposition visible jusqu'au 8 novembre 2019
Avec le soutien d'Occitanie Livre et Lecture
et l'Institut français Deutschland
Nous avons le plaisir de vous présenter
à l'occasion de l'inauguration de nos nouveaux locaux
Nouvelles Lumières
Une présentation-performance de Mazen Kerbaj
Le samedi 21 septembre 2019 de 17 h 30 à 21 h à la librairie
Photo Tony Elieh
Mazen Kerbaj, figure montante de la scène berlinoise, auteur, graphiste et trompettiste expérimental d’origine libanaise, est un artiste aux multiples talents, emblématique d'une nouvelle génération de créateurs que la librairie ZADIG a toujours soutenue. Nous l’avons donc sollicité pour faire renaître notre cabinet de lectures publiques sous les lumières de notre nouveau local de Gipsstrasse.
À cette occasion, il présentera trois nouveautés en bande dessinée : le titre Politique, paru chez Actes Sud en mai, ainsi que les tomes 1 et 2 de son nouveau cycle de roman graphique Antoine, paru chez Samandal éditions à Beyrouth également cette année.
À l’issue de sa présentation côté cour, Mazen Kerbaj illuminera le côté jardin d’une improvisation musicale dont il a le secret…
Le Cèdre Blanc vous fera déguster quelques spécialités d'Orient.
Le tout accompagné par des vins du Château Calissanne.
Avec le soutien du Bureau du livre de l'Ambassade de France