Joyeuses Pâques 2023 !
Chères lectrices et chers lecteurs,
Liebe Leserinnen und Leser,
La librairie sera fermée du 7 au 10 avril 2023. Nous serons de nouveau ouverts à partir du mardi 11 avril. Nous vous souhaitons de Joyeuses Pâques et tout plein de poules en chocolat !
Vom 7. bis 10. April 2023 bleibt die Buchhandlung geschlossen. Wir sind ab Dienstag, den 11. April wieder für Sie da. Wir wünschen Ihnen schöne Feiertage und viele Schokoladenhasen!

Rentrée littéraire

Le trésorier-payeur
Bandes dessinées

Aya de Yopougon t.7
Jeunesse

31 boîtes
Beaux-livres

Kaliningrad ; la petite Russie d'Europe
Domaine allemand traduit

Là où nous sommes chez nous
Dany Laferrière et la comtesse

C'est un roman graphique d'un genre nouveau que le plus atypique de nos académiciens de langue française, Dany Laferrière, a publié en Europe cette année.
Déjà coutumier de la chose, puisqu'il a fait paraître trois volumes déjà de ces carnets de mémoires illustrés, initialement produits au Québec. Ceux-ci ne sont pas sans rappeler aux connaisseurs les savoureuses mémoires du truculent illustrateur de presse et pataphysicien Siné.
La forme commune aux deux est l'alchimie d'une verve astucieuse au fil des phrases calligraphiées, et l'hilarante incise de dessins jetés là avec tous les protagonistes du récit – dont le narrateur même, le plus souvent – qui prennent forme sous nos yeux. Laferrière s'y affuble d'une couronne dorée d'enfant, genre Petit prince... Serait-ce, parmi d'autres, une antidote livresque à la crise du Corona, que la plupart des robots traducteurs intégrés aux ordinateurs nomment lestement : crise de la Couronne ?
Et n'est-ce pas dans tous les cas de nouvelle légitimité qu'il s'agit lorsque les autorités sanitaires françaises nomment leurs palabres en vue de rénover le système sanitaire et social français : Ségur de la santé ?
Le nom Ségur n'est, il est vrai, rien que le nom d'une avenue des 7e et 15e arrondissements de Paris, siège du ministère où se déroulent lesdites palabres. Puisque ce nom d'avenue est dédié à un lointain ancêtre par alliance de la fameuse comtesse de Ségur, auteure des Mémoires d'un âne et autres Malheurs de Sophie, pourquoi ne pas passer du coq à l'âne et prendre à rebrousse-poil quelques clichés d'époque ? Notre Haïtien de choc élu au fauteuil de Montesquieu en 2013, ayant rendu hommage ainsi à cette sacrée comtesse... :
Après la mort de mon grand-père, je me suis jeté sur les livres et je lisais tout. Tout ce qui me tombait sous la main. Mon plaisir était très divers. J'aimais surtout la comtesse de Ségur, grâce à cette espèce de gaieté qu'il y a dans ses livres. Une gaieté mêlée de larmes (la cruauté des enfants riches).
(Extrait de L'exil vaut le voyage de Dany Laferrière, éditions Grasset et Fasquelle, mars 2020).

Pour faire pièce à tout préjugé, soyez poètes. N'oubliez pas de réclamer des contes !
Qui a dit quoi ? II
La liste

des courses de François Cavanna

• Combat pour une démocratie effective, et donc contre toute forme d’absolutisme, de dictature, ainsi que leurs conséquences : racisme, xénophobie, sexisme, exclusions, fanatismes religieux, politiques ou chauvins, guerre, militarisme, excitation à la haine collective sous toutes ses formes, culte du chef, atteinte aux libertés publiques…
• Défense et illustration du rationalisme et de la pensée féconde, et, en conséquence, dénonciation de toutes les formes d’obscurantisme (religions, sectes, occultisme, fausses sciences, divination, flatteries démagogiques…), de désinformation (publicité…) ou d’abrutissement collectif (sport idolâtre, niaiseries audiovisuelles…).
• Promotion d’une écologie active, totale, et non plus seulement « environnementale », considérée comme le nouveau « socialisme » en ce qu’elle prendrait en compte l’ensemble des problèmes de la vie en société sur la planète aux ressources limitées ainsi que la répartition des ressources entre tous les êtres vivants.
• Prise de conscience de la misère animale, lutte contre la chasse, la pêche, la corrida, la vivisection, l’abandon, et en général contre toute forme de meurtre, de torture ou de mauvais traitements envers les animaux au même titre qu’envers les humains…
Cette liste, je le répète, n’est pas exhaustive, mais donne une idée de l’esprit qui anime CHARLIE HEBDO. Cet esprit s’exprime par l’humour, cet humour « bête et méchant » qui l’a, depuis l’origine, caractérisé, humour iconoclaste, ne respectant rien, aucun tabou, méprisant le calembour et les effets faciles pour aller au fond des choses, de façon directe, brutale s’il le faut.
Texte affiché par François Cavanna dans ses locaux de presse en 1995, sous le titre de TESTAMENT.
L’image qui l’illustre est le Werksausweis de François Cavanna durant son STO à Berlin - © Dokumentationszentrum NS-Zwangsarbeit - Berlin-Schöneweide

Qui a dit quoi ? I
La question

de la semaine

Ce serait réduire impardonnablement la portée de l’intervention de Césaire que de vouloir s’en tenir, si foncier qu’il apparaisse, à ce côté immédiat de sa revendication.
Ce qui à mes yeux rend cette dernière sans prix, c’est qu’elle transcende à tout instant l’angoisse qui s’attache, pour un Noir, au sort des Noirs dans la société moderne et que, ne faisant plus qu’une avec celle de tous les poètes, de tous les artistes, de tous les penseurs qualifiés mais lui fournissant l’appoint du génie verbal, elle embrasse en tout ce que celle-ci peut avoir d’intolérable et aussi d’infiniment amendable la condition plus généralement faite à l’homme par cette société.
Et ici s’inscrit en caractères dominants ce dont le surréalisme a toujours fait le premier article de son programme : la volonté bien arrêtée de porter le coup de grâce au prétendu « bon sens », dont l’impudence a été jusqu’à s’arroger le titre de « raison », le besoin impérieux d’en finir avec cette dissociation mortelle de l’esprit humain dont une des parties composantes est parvenue à s’accorder toute licence aux dépens de l’autre et d’ailleurs ne pourra manquer d’exalter celle-ci à force d’avoir voulu la frustrer.
Si les négriers ont physiquement disparu de la scène du monde, on peut s’assurer qu’en revanche ils sévissent dans l’esprit où leur « bois d’ébène » ce sont nos rêves, c’est plus de la moitié spoliée de notre nature, c’est cette cargaison hâtive qu’il est encore trop bon d’envoyer croupir à fond de cale.
André Breton : préface à l’édition de 1947 de Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire

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Les livres essentiels ?
© Mémoire d'encrier, 14 €
UIESH / QUELQUE PART de Joséphine Bacon
(Recueil bilingue français / innu)
Extrait : Je n’ai pas la démarche féline / J’ai le dos des femmes ancêtres / Les jambes arquées / De celles qui ont portagé / De celles qui accouchent / En marchant (...)
Quelque part, une aînée avance. Elle porte en elle Nutshimit, Terre des ancêtres. Une mémoire vive qui nomadise, épiant la ville, ce lieu indéfini. Joséphine Bacon fixe l'horizon, conte les silences et l'immensité du territoire. Née en 1947, elle est amérindienne, innue de Betsiamites. Poète et réalisatrice, elle vit à Montréal et est l’auteure d’une œuvre poétique d’une grande puissance saluée dans le monde entier.
© Albin Michel, 11,50 €
ADIEU, BABYLONE de Naïm Kattam
Préface de Michel Tournier
Bagdad ne fut pas toujours synonyme de dictature et de passions guerrières. Longtemps, au contraire, l'héritière de l'ancienne Babylone garda en son sein les traces d'une diversité culturelle unique en son genre, où les communautés cohabitaient pour le pire, parfois, mais aussi pour le meilleur. Naïm Kattan, l'un des intellectuels les plus brillants de la francophonie, est un témoin privilégié de ce passé ignoré par beaucoup. Son adolescence de juif arabe s'est déroulée au coeur des multiples contradictions d'une Bagdad alors soumise aux répercussions de la seconde guerre mondiale. Aussi épris de patriotisme irakien que ses compagnons musulmans, il dut se frayer un chemin d'homme dans un univers riche mais complexe, entre tradition et modernisme, entre son antique communauté juive et la culture arabe, entre le refus du colonialisme anglais et la fascination pour un occident aux séductions irrésistibles. Puis la création de l'état d'Israël rendit dramatique la situation déjà bien précaire des juifs irakiens, et le départ devint quasi inévitable. Ces mémoires pleins de vie et d'intelligence, publiés pour la première fois il y a trente ans au Québec, ont pris aujourd'hui une densité tout à fait singulière.
© Livre de Poche, 9,50 €
VAGABONDS DE LA VIE de Jim Tully
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Thierry Beauchamp Jim Tully se frotta pendant plus de six ans à divers hobos ces saisonniers américains qui voyageaient clandestinement sur les trains de marchandises. Il monta dans des trains postaux et des convois commerciaux, bivouaqua dans les « jungles » des vagabonds, assimila leurs us et coutumes, vécut de petits boulots et de mendicité, eut affaire aux forces de police, et vit souvent passer la mort de près. Publié en 1924 aux États-Unis, Vagabonds de la vie compte parmi les classiques de la littérature consacrée aux hobos. Il rend compte avec précision des mœurs et de la philosophie de ces hommes de la route. Avec ce récit, Tully s'inscrit dans les pas de Mark Twain et de Jack London, et un précurseur de Kerouac. En 1924, Charlie Chaplin engagea Jim Tully comme conseiller spécial pendant la production et le tournage de son film
La Ruée vers l'or, quelques mois avant la parution de
Vagabonds de la vie dont le succès auprès de la critique comme du public fut immédiat.

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EN VITRINE
"L'école des filles" de Pascale Hugues

Douze petites filles au sourire pétrifié sur une photo de classe en 1968... "Ne faites pas de vagues !, voilà ce que l'on exigeait de nous à l'époque. Soyez : douces, gentilles, discrètes. Jamais fières, courageuses, libres. Ces adjectifs-là étaient réservés aux garçons."
Cinquante ans plus tard, Pascale Hugues part à la recherche de ses anciennes amies de l'école primaire. Chacune lui raconte son histoire.
À travers elles, l'autrice dresse le portrait d'une génération qui a eu 20 ans à la fin des années 1970, qui a découvert la machine à laver, la pilule, le droit à l'avortement et le divorce par consentement mutuel. Ces femmes se sont battues, pour elles et pour leurs filles.
Aujourd'hui, elles sont fières, courageuses et libres. Un livre touchant et un formidable portrait de groupe. (05/2021)
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