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de Boris Martin - Hélène Lorrain
Seuil, 2008
45,00 €
Présentation de l'éditeur C’est une histoire du monde d’avant. Avant les avions, le tourisme de masse, les guerres qui allaient déchirer la planète, avant la mondialisation, le choc des civilisations… C’était la Belle Époque, bercée par la croyance dans le Progrès et la paix retrouvée, fêtée par les Expositions universelles, rythmée par les découvertes qui inventeraient un monde nouveau, portée par un internationalisme qui repoussait les frontières. En ce temps-là, les hommes croyaient encore à leurs rêves.
Un beau jour d’avril 1905, Waldemar Abegg embarque dans un port d’Allemagne. À 33 ans, ce fils de bonne famille étouffe entre les limites confortables de son milieu et de l’empire de Prusse. Il a soif de découvrir le monde qui s’ébat au-delà. Bardé d’appareils photographiques, il part à la rencontre de cette Amérique où les gratte-ciel de New York et les « cow-boys » du Far West forment l’avant-garde d’un pays-continent en marche. Après le Nouveau Monde et une escale aux Îles Hawaï, il parcourt l’Extrême-Orient, du Japon au Sri Lanka. De ce périple d’un an et demi, il rapportera des photographies, d’un temps où les artistes colorisaient les clichés noirs et blanc pour redonner au monde ses vraies couleurs. Homme du XIXe siècle, à la charnière du XXe siècle, Waldemar est tout à la fois un vestige et un éclaireur. Par son témoignage, il pointe du doigt les évolutions qui vont se faire jour. Par ses photographies, il illumine ce que l’historien Eric J. Hobsbawm appelle cette « zone crépusculaire entre l’histoire et la mémoire ». C’est là toute la force de ce « récit par l’image » que nous offre à plus d’un siècle de distance ce jeune fonctionnaire allemand, ignorant qu'il photographie déjà « Le monde d’hier » quelques années avant qu'il ne disparaisse.
Boris Martin Né en 1873 dans une famille de la bourgeoisie berlinoise, Waldemar Abegg attrapa très jeune le virus du voyage et de la photographie. Au retour de son tour du monde, en 1906, il fondera une famille et deviendra conseiller du gouvernement. Il verra l'avènement du nazisme avec horreur, renonçant même à sa nationalité allemande après la guerre. Il voyagera jusqu'à la fin de sa vie et s'éteindra à Hambourg, à l'âge de 88 ans. Boris Martin, après avoir suivi des études de droit, s’est engagé parallèlement dans la recherche universitaire, l’écriture et l’action humanitaire. Il est rédacteur en chef de la revue Humanitaire, et l’auteur de plusieurs ouvrages, dont C’est de Chine que je t’écris…, paru au Seuil en 2004.
de Bertrand Lorquin, Annette Vogel et Hans Wilderotter
Gallimard 2007
39,00 €
Présentation de l'éditeur
Après la défaite de l'Allemagne en 1918, il est manifeste que le nihilisme propre à l'immédiat après-guerre va trouver une expression sans équivalent dans ce pays. Pourtant, l'expérience de l'horreur de la guerre fut la même pour les deux nations. Est-ce la défaite engendrant une terrible instabilité politique et économique qui fit la différence ? Ce sont bien les événements qui donnèrent naissance en Allemagne au courant figuratif désigné sous le nom de Nouvelle Objectivité.
Cet art encore mal connu aujourd'hui à Paris reste toujours à découvrir. C'est l'objet de l'exposition Allemagne, les années noires présentée au musée Maillol. Rapellons pour l'anecdote que le comte Harry Kessler qui fut à la fois mécène de Maillol et son mentor en Allemagne s'intéressa avec la même passion aux courants avant-gardistes de son pays. Il sauva ainsi d'une mort certaine le peintre George Grosz sur le point d'être appelé une seconde fois sous les drapeaux en 1917 alors que sa santé mentale arrivait à son point de rupture. C'est aussi à la mémoire de ce grand Allemand que s'adresse cette exposition. Dina Vierny