Notre sélection / Beaux-livres
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Des Maisons sur le sable
de Nitza Metzger-Szmuk
Editions de l'Eclat, 2004
Topor, dessins paniques
de Fabienne Keller, Robert Grossmann et Fabrice Hergott
Hazan, 2004
35,00 €
Présentation de l'éditeur
Artiste complet, dessinateur, écrivain, créateur du groupe « Panique », collaborateur de la revue Hara-Kiri, décorateur, metteur en scène de théâtre et de cinéma, réalisateur de télévision avec la légendaire série d'émissions « Téléchat » ou « Merci Bernard », Roland Topor (1938-1997) est l'un des esprits les plus aigus de la fin du XXe siècle. Première exposition en France, cette publication privilégiera son oeuvre dessinée, qui constitue l'un des aspects les plus aboutis de cette oeuvre polymorphe. Par leur froide et tranquille cruauté, ils évoquent l'esprit d'un Kubin ou du dernier Goya.
70' La Photographie américaine
de Anne Biroleau
BNF, 2008
53,00 €
Présentation de l'éditeur
En 1971, la Bibliothèque nationale présenta une exposition consacrée à de jeunes Américains alors peu connus.
Loin du pictorialisme, à distance du pur document, ces photographes ne rompaient pourtant pas avec la riche tradition qu’incarnaient Walker Evans, Harry Callahan ou Aaron Siskind.
Le portrait (Diane Arbus), le paysage (Paul Caponigro, Lewis Baltz), les expérimentations photographiques (Duane Michals ou Les Krims) font écho aux scènes de rue de Garry Winogrand, William Klein, aux héros marginaux de Larry Clark, à l’humour décalé de Bill Owens. L’ensemble offre la part belle à l’onirisme et au fantasme. Cette nouvelle exposition et son catalogue mettent en évidence l’audace et la vigueur des formes. Elle entend montrer la confondante liberté qui, à cette époque, balaya les stéréotypes et exerce encore son emprise sur la conception postmoderne de la photographie.
Cet ouvrage est publié à l’occasion de l’exposition « Seventies. Le choc de la photographie américaine », organisée par la Bibliothèque nationale de France et présentée sur le site Richelieu, dans la Galerie de photographie, du 29 octobre 2008 au 25 janvier 2009.
Femmes artistes - Artistes femmes
de Catherine Gonnard et Élisabeth Lebovici
Hazan, 2007
49,00 €
Présentation de l'éditeur
Le Vingtième siècle est celui où les femmes prennent leur place dans l'histoire de l'art. C'est à Paris que cette histoire commence. Paris, surtout durant la première moitié du siècle, est, en effet pour ces femmes artistes (qu’elles soient nées en France ou viennent du Nord de l’Europe, de Russie ou d’Amérique) un carrefour : un terre d'exil pour les unes, l'occasion d'un nouveau départ pour les autres. C'est ainsi à Paris que se cristallise la notion de « femme artiste », dans le champ de la peinture et de la sculpture, qui s'élargit bientôt à la photographie, puis à l'installation, la vidéo, la performance, etc. Siècle de lutte, d'émancipation, d'indépendance, de création, de revendication, le XXème siècle est ainsi, pour les femmes, un siècle d'art. S'il existe des ouvrages sur l'histoire des luttes politiques et sociales des femmes, il n'y a pas encore, en français, de livre qui soit spécifiquement consacré aux femmes artistes en France durant le XXème siècle.
Les histoires générales de l’art de ce siècle intègrent timidement les femmes et les ouvrages, souvent militants, qui traitent de l’art au féminin restent fixés à quelques personnalités remarquables. Le propos est à la fois chronologique et thématique. Il s’agit d’abord, et ce sera peut-être le plus grand étonnement pour les lecteurs, d'offrir un panorama complet des productions et des artistes, regroupant les plus connues (de Sonia Delaunay à Sophie Tauber, de Meret Oppenheim à Germaine Richier, d'Aurélie Nemours à Vieira da Silva, d'Annette Messager à Sophie Calle) et les oubliées, celles qui sont déjà « revenues » sur la scène artistique comme Claude Cahun, celles que cet ouvrage permettra de connaître comme Marlow Moss. Chaque chapitre ou partie permettra également de faire apparaître et travailler certaines polémiques (la notion de réseau, la place de l’art dans les pratiques d’émancipation, la modernité, la photographie comme montage, le travail sur le genre et l’identité, etc.). Ces problématiques, bien sûr, n'intéressent pas seulement l'histoire des femmes, mais l'esthétique en général. Il est fascinant de considérer, par exemple, comment les femmes se situent dans cette polarité complexe de la « modernité » et du « classicisme », avec les enjeux politiques qu'elle recoupe. Ou comment l'émergence de « nouveaux genres » d'images est portée par les femmes. Un important appareil de biographies, de citations et d’interviews réalisés par les auteurs, vient compléter cet ouvrage à mi-chemin du document historique de l’histoire culturelle et de l’histoire de l'art.
Daumier et la caricature
de Ségolène Le Men
Citadelles, 2008
75,00 €
Présentation de l'éditeur
« Ce gaillard-là a du Michel-Ange sous la peau ! » se serait exclamé Balzac à propos de Daumier. Peintre reconnu tardivement et sculpteur admiré de Rodin, Daumier (1808-1879) fut avant tout un lithographe hors pair qui éleva la caricature au rang d’art.
Grand reporter qui traite de la vie politique et des
faits de société à partir du quotidien, sa vie a peu d’histoire : Parisien d’adoption, il l’a passée à dessiner, il l’a vécue au rythme de la presse satirique, jusqu’à encourir une peine de prison pour sa caricature Gargantua. C’est dans son œuvre qu’il faut la chercher, là qu’il se raconte avec discrétion, au détour d’images inattendues ou à travers ses cibles, depuis Adolphe Thiers, son continuel adversaire, jusqu’à Victor Hugo qu’il admire. C’est de là qu’il a défendu ses convictions républicaines, mené avec véhémence par le crayon le combat de la dérision, défendu la liberté d’expression. Observateur de ses contemporains, il a scruté les physionomies, déchiffré les expressions, interrogé les postures modernes, il s’est fait le témoin de nouvelles civilités, a restitué les sensations corporelles, que ce soit celles de l’éternuement, de l’éblouissement, de l’ivresse ou du vertige… C’est de là enfin qu’il a fait sourire et rire, jusqu’aux larmes, ses lecteurs, explorant toutes les facettes du comique, et que, l’actualité passée, il reste toujours drôle et vrai. En recourant à la caricature, un art qui existait depuis la Renaissance, Daumier reste l’inventeur d’un métier, celui de dessinateur de presse au moment où cette dernière, dans la France du XIXe siècle devient un véritable « quatrième pouvoir ». Publié à l’occasion du bicentenaire de sa naissance, ce livre aborde tous les aspects de la carrière et du travail de ce journaliste du crayon dont se réclament aujourd’hui Plantu, Wolinski et bien d’autres caricaturistes.
Chronique d'un monde disparu
de Boris Martin - Hélène Lorrain
Seuil, 2008
45,00 €
Présentation de l'éditeur C’est une histoire du monde d’avant. Avant les avions, le tourisme de masse, les guerres qui allaient déchirer la planète, avant la mondialisation, le choc des civilisations… C’était la Belle Époque, bercée par la croyance dans le Progrès et la paix retrouvée, fêtée par les Expositions universelles, rythmée par les découvertes qui inventeraient un monde nouveau, portée par un internationalisme qui repoussait les frontières. En ce temps-là, les hommes croyaient encore à leurs rêves.
Un beau jour d’avril 1905, Waldemar Abegg embarque dans un port d’Allemagne. À 33 ans, ce fils de bonne famille étouffe entre les limites confortables de son milieu et de l’empire de Prusse. Il a soif de découvrir le monde qui s’ébat au-delà. Bardé d’appareils photographiques, il part à la rencontre de cette Amérique où les gratte-ciel de New York et les « cow-boys » du Far West forment l’avant-garde d’un pays-continent en marche. Après le Nouveau Monde et une escale aux Îles Hawaï, il parcourt l’Extrême-Orient, du Japon au Sri Lanka. De ce périple d’un an et demi, il rapportera des photographies, d’un temps où les artistes colorisaient les clichés noirs et blanc pour redonner au monde ses vraies couleurs. Homme du XIXe siècle, à la charnière du XXe siècle, Waldemar est tout à la fois un vestige et un éclaireur. Par son témoignage, il pointe du doigt les évolutions qui vont se faire jour. Par ses photographies, il illumine ce que l’historien Eric J. Hobsbawm appelle cette « zone crépusculaire entre l’histoire et la mémoire ». C’est là toute la force de ce « récit par l’image » que nous offre à plus d’un siècle de distance ce jeune fonctionnaire allemand, ignorant qu'il photographie déjà « Le monde d’hier » quelques années avant qu'il ne disparaisse.
Boris Martin Né en 1873 dans une famille de la bourgeoisie berlinoise, Waldemar Abegg attrapa très jeune le virus du voyage et de la photographie. Au retour de son tour du monde, en 1906, il fondera une famille et deviendra conseiller du gouvernement. Il verra l'avènement du nazisme avec horreur, renonçant même à sa nationalité allemande après la guerre. Il voyagera jusqu'à la fin de sa vie et s'éteindra à Hambourg, à l'âge de 88 ans. Boris Martin, après avoir suivi des études de droit, s’est engagé parallèlement dans la recherche universitaire, l’écriture et l’action humanitaire. Il est rédacteur en chef de la revue Humanitaire, et l’auteur de plusieurs ouvrages, dont C’est de Chine que je t’écris…, paru au Seuil en 2004.
Allemagne, les années noires
de Bertrand Lorquin, Annette Vogel et Hans Wilderotter
Gallimard 2007
39,00 €
Présentation de l'éditeur
Après la défaite de l'Allemagne en 1918, il est manifeste que le nihilisme propre à l'immédiat après-guerre va trouver une expression sans équivalent dans ce pays. Pourtant, l'expérience de l'horreur de la guerre fut la même pour les deux nations. Est-ce la défaite engendrant une terrible instabilité politique et économique qui fit la différence ? Ce sont bien les événements qui donnèrent naissance en Allemagne au courant figuratif désigné sous le nom de Nouvelle Objectivité.
Cet art encore mal connu aujourd'hui à Paris reste toujours à découvrir. C'est l'objet de l'exposition Allemagne, les années noires présentée au musée Maillol. Rapellons pour l'anecdote que le comte Harry Kessler qui fut à la fois mécène de Maillol et son mentor en Allemagne s'intéressa avec la même passion aux courants avant-gardistes de son pays. Il sauva ainsi d'une mort certaine le peintre George Grosz sur le point d'être appelé une seconde fois sous les drapeaux en 1917 alors que sa santé mentale arrivait à son point de rupture. C'est aussi à la mémoire de ce grand Allemand que s'adresse cette exposition. Dina Vierny
Royal de Luxe 1993-2001
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EN VITRINE
"Baltique, à pied d'île en île - Carnet de voyage" de Nicolas Jolivot
De l’Allemagne à la Suède en passant par le Danemark, de la ville historique de Lübeck à Öland, « l’île du soleil et du vent », Nicolas Jolivot chemine au fil de paysages qui, sous une apparence calme, feutrée et égale, abritent toutes les nuances dont la nature a le secret et une incroyable diversité de populations façonnées par des siècles de fréquentation de ces paysages.
À travers son voyage au pas lent, avec pour tout bagage un carnet, un crayon, une tente et Wilson le sac à dos, le carnettiste nous invite à partir à la découverte d’un territoire européen bien mal connu de nous.
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