Le motif de base de la Résistance était l'indignation. Nous, vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la Résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.
Stéphane Hessel
extrait de Indignez-vous !, Indigène éditions 2010
Sitaudis.fr : Revue off
Gérard Vincent, L’incandescence par Michaël Bishop 04/02/2025
Pierre Guyotat. La Parole visible (coll.) par Jacques Barbaut 03/02/2025
Dante Alighieri, Une vie nouvelle, traduction d’Emmanuel Tugny par Florica Courriol 03/02/2025
du9 : L'autre bande dessinée
Chaufferette 19/06/2025
Le défilé 18/06/2025
Le loi de la stupidité 17/06/2025
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Nzambi a Mpúngu & « Spleen 22 »
Une soirée rap et philosophie avec S.R. « Kovo » N’Sondé
Le samedi 24 février 2024 à 19 h à la librairie (sur réservation)
Présentation du Tome I
Du sens originel de Nzambi a Mpúngu
(PAARI Éditeur, 2023)
Les sources les plus anciennes (XVe siècle) attestent du caractère central d’une entité nommée Nzambi a Mpúngu. Il y a peu de certitude sur son sens originel, si ce n’est qu’il signale autant un pouvoir souverain que l’efficience du divin. Aujourd’hui, c’est du nom de Nzambi, souvent à l’exclusion de Mpúngu, que le christianisme kôngo désigne le Dieu de la Bible. Dans les travaux abordant ce thème et dans le parler populaire, Nzambi revêt à la fois les traits d’un aïeul défunt et d’un « Être suprême » aux contours et à l’efficience imprécis. Il évoque parfois un monothéisme primordial.
L’interpénétration entre la religion kôngo ancienne et le christianisme est vieille de plus de cinq siècles. Ce texte analyse les faits religieux, non pas dans une perspective syncrétique, mais en référence à une tectonique des peuples (ou ethos) conçue comme processus d’interactions culturelles.
Photo Kovo N’Sondé - DR
Docteur en philosophie de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et diplômé de la formation doctorale « Histoire et civilisations » du Centre d’études africaines de l’EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales), Steve-Régis « Kovo » N’Sondé est chercheur associé depuis 2012 aux activités du C.I.R.E.C.K (Centre International de Recherche-Éducation sur la Civilisation Koongo) basé à Brazzaville. Né dans « le 77 », au sud-est de la banlieue parisienne après l’arrivée de sa famille, très tôt engagé dans la culture hip-hop, il a contribué à des compilations (Tibet libre /Sony-Yelen) et des projets plus personnels, comme une tournée « Afro Punk Show » avec deux de ses frères de 2000 à 2004 entre Berlin, Paris et Londres.
La rencontre sera suivie d’une interprétation à la voix et au lamellophone de deux de ses compositions : « Spleen 22 » et « Nzila hasard (Holzwege) » en résonance avec l’artiste Natisa KA (danse, design & performance).
Entrées 8 € / 4,50 €
Sur réservation !
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« Une histoire romaine »
(Sabine Wespieser éditeur, 2023)
de et par Louis-Philippe Dalembert
Le samedi 9 décembre 2023 à 19 h à la librairie (sur réservation)
Tiraillée entre deux mondes que sépare le Tibre, Laura a bien du mal à s’affranchir des puissantes figures féminines qui ont marqué sa prime jeunesse : rebelle de pacotille dans le bouillonnement politique et culturel des années 1970, elle est insensiblement ramenée à sa double lignée, aristocratique et juive.
Sur la rive droite, dans le quartier huppé de Prati, la contessa veille à tenir son rang et à sauver les apparences, malgré les revers de fortune chez les De Pretis : avare d’effusions, elle fascine sa petite-fille par ses récits de la tradition familiale. Elle n’a pourtant pas hésité à se séparer de l’impressionnante bibliothèque accumulée au fil des siècles, pour continuer de recevoir tout ce que Rome compte d’hôtes d’importance. Et quand sa fille Elena, la future mère de Laura, à qui elle désespérait de trouver un bon parti, lui présente enfin Giuseppe, peu lui importe qu’il soit juif, l’essentiel étant qu’il ne soit pas dans la gêne et que l’union soit bénie par l’Église.
Son mariage conduit Elena à s’éloigner de son envahissante comtesse de mère et à s’installer rive gauche, dans l’immeuble de la Via Giulia où règne zia Rachele : la plantureuse vieille dame, dont les poches débordent de dragées qu’elle distribue avec générosité, initie Elena, et plus tard Laura, à l’histoire de sa famille non pratiquante qui s’enorgueillit de lointaines racines romaines. Les lois raciales et la guerre l’ont durablement marquée, elle qui, avec sa fratrie, a été miraculeusement sauvée de la déportation grâce à un réseau de résistants.
Maître dans l’art de tresser ces fortes destinées, Louis-Philippe Dalembert emporte le lecteur par l’intelligence, la finesse et l’humour avec lesquels il évoque ce double héritage. Le personnage principal de son allègre roman n’en reste pas moins la ville de Rome, dont l’écrivain dessine un éblouissant portrait – nourri par sa connaissance intime de l’histoire, des charmes et des secrets de la Ville Éternelle.
Photo : Sophie Bassouls
Louis-Philippe Dalembert est né à Port-au-Prince et vit à Paris. Il a publié depuis 1993 chez divers éditeurs, en France et en Haïti, des nouvelles, de la poésie, des essais et des romans. Depuis 2017, ses romans paraissent chez Sabine Wespieser éditeur : Avant que les ombres s’effacent a remporté le prix Orange du Livre et le prix France Bleu/Page des libraires ; Mur Méditerranée (2019) a été lauréat du prix de la Langue française, du prix Goncourt de la Suisse et de la Pologne et finaliste du prix Goncourt des lycéens ; Milwaukee Blues a été finaliste du prix Goncourt, choix Goncourt de la Suisse et de l’Espagne et lauréat du prix Patrimoine de la BPE ainsi que du prix des Lecteurs des Écrivains du Sud. Pensionnaire de la Villa Médicis (1994-1995), écrivain en résidence à Jérusalem et à Berlin, professeur invité dans des universités étasuniennes et suisses, l’auteur a également vécu et travaillé à Rome pendant une dizaine d’années.
Entrée 6 € / Prix réduit 4 €
(Sur réservation)
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RIONS NOIR
(éditions Créaphis, 2022)
Une lecture-vidéoconférence
en présence d’Alex Jordan (Berlin) & Didier Daeninckx (Paris)
Le samedi 18 novembre 2023 à 19 h à la librairie (sur inscription)
L’expression-titre Rions noir fonctionne à rebours et dans le bon sens, comme notre époque. « Ça grince » dans les rouages de cette petite machine graphique et littéraire de deux auteurs complices, et en même temps tout tourne avec une force tranquille. Le livre réunit « sous vide » seize textes inédits de Didier Daeninckx auxquels répondent de manière subtile les quatre-vingt-dix dessins en grande partie inédits d’Alex Jordan.
Les textes sont des petits tableaux de scènes de la vie quotidienne en divers endroits à la ville et à la campagne, des récits à caractère documentaire, des fenêtres sur l’histoire contemporaine des sociétés. Les dessins ne sont pas au contact direct des textes mais ils conservent leur valeur d’équivalence (dessins d’humour piquants) et leur unité de style (l’encre de Chine). Le livre est dominé par une triple dimension artistique, littéraire et politique. Il est tantôt cri tantôt murmure, il se caractérise par une forme qui est aussi un engagement graphique et une conception éditoriale qui rend hommage aux deux auteurs.
Portrait Didier Daeninckx © Triptyk-Théâtre
Didier Daeninckx, écrivain né en 1949 à Saint-Denis. Il a exercé pendant une quinzaine d'années les métiers d'ouvrier imprimeur, animateur culturel et journaliste localier. En 1984, il publie Meurtres pour mémoire dans la « Série noire » de Gallimard. Il a depuis fait paraître une centaine de titres (romans policiers, nouvelles et essais) et revendique des intrigues à l'humour noir et engagé, ancrées dans la réalité sociale et politique de son temps et d'autres temps plus anciens parfois oubliés, des destins tragiques et ironiques. Certains de ses scénarios servent à l'art cinématographique, d'autres sont mis en scène pour le théâtre (Cannibale, mise en scène de Sylvie Malissard, Besançon, 2004) ou adaptés pour la radio (France Culture). En 1994, la Société des gens de lettres lui a décerné le prix Paul-Féval de littérature populaire pour l'ensemble de son œuvre et, en 2012, l’Académie Goncourt le prix de la Nouvelle. Parmi ses dernières publications figurent : Artana ! Artana !, Gallimard, 2018 ; Le roman noir de l'Histoire, préface de Patrick Boucheron, Verdier, 2019 ; ou encore Municipales. Banlieue naufragée, collection « Tracts », Gallimard, 2020.
Photo Alex Jordan
Alex(ander) Jordan, plasticien-graphiste et photographe allemand né en 1947 à Sarrebruck en Allemagne. Il est diplômé de l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf et Meisterschüler de Joseph Beuys. En 1976, il quitte l'Allemagne et rejoint le groupe de graphistes Grapus. Avec ses collègues, il reçoit en 1991 le Grand prix national des arts graphiques. Après l'éclatement de Grapus, Alex Jordan fonde l'atelier « Nous Travaillons Ensemble » avec Ronit Meirovitz et Anette Lenz. Alex Jordan est aussi un des fondateurs du collectif de photographes « Le bar Floréal » en 1985, avec Noak Carrau et André Lejarre. Son atelier participe depuis sa création à l'aventure pluridisciplinaire de l'association La Forge. Depuis 1990 il est membre de l'Alliance graphique internationale. Alex Jordan a été titulaire d'une chaire de communication visuelle à l'École des beaux-arts de Berlin-Weissensee de 1993 à 2014. Il a publié chez Créaphis : Berlin, avec Stephan Weitzel, Klaus Staeck et Olivier Gaudin, 2013 ; Imagerie, 2014, un livre portrait de ses aventures collectives.
Entrée 6 € / Prix réduit 4 €
(Sur réservation)
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« Les Lionnes de Chauvet »
(éditions 10/18, 2023)
Une lecture pour tous les âges en présence de Sophie Marvaud
Le samedi 14 octobre 2023 à 19 h à la librairie (sur réservation)
- 35 000 ans, Ardèche. Les derniers Néandertaliens côtoient les homos sapiens installés dans la région. Et pour la première fois, des humains peignent sur les parois des grottes. C’est à l’entrée de l’une d’entre elles, face à un exceptionnel pont rocheux entre les falaises, que les peintres Tizia et Naëlisse fondent le clan des Lionnes : une communauté de femmes et d’enfants qui vivent en harmonie. Un soir de tempête de neige, les deux femmes disparaissent. Yoalna, la fille qu’elles ont élevée, découvre leurs corps dans un ravin, le couteau de l’une planté dans la gorge de l’autre. Bien que tout semble indiquer qu’elles se sont entretuées, Yoalna refuse d’y croire. Son enquête dévoilera les secrets de leur incroyable destin.
Photo - Mélanie Gribinski
Après des études d’histoire et de sciences politiques suivies d’un riche parcours, Sophie Marvaud exerce le métier de romancière et scénariste depuis une vingtaine d’années. Passionnée par l’histoire, et particulièrement la préhistoire, elle a écrit trois polars préhistoriques publiés aux éditions 10/18 : Le Choc de Carnac (prix France Bleu - L’Histoire en polar 2021), La Chamane de Lascaux (2022) puis Les Lionnes de Chauvet (mars 2023). Elle a également écrit de nombreux romans pour la jeunesse, dont Le Secret des cartographes (éditions Magellan) qui a reçu le prix Saint-Maur en poche en 2011. Quel que soit l’âge de ses lecteurs, son objectif est de nourrir la réflexion. Ses romans, documentés avec soin par des chercheurs spécialistes, interrogent les rapports sociaux et les liens des sociétés avec la nature.
Entrée 6 € / Prix réduit 4 €
(Sur réservation)