Avenir et passé n'ont pas beaucoup de sens, ce qui compte, c'est le devenir-présent : la géographie et pas l''histoire, le milieu et pas le début ni la fin, l'herbe qui est au milieu et qui pousse par le milieu, et pas les arbres qui ont un faîte et des racines. [...] Fuir, ce n'est pas du tout renoncer aux actions, rien de plus actif qu'une fuite. C'est le contraire de l'imaginaire. C'est aussi bien faire fuir, pas forcément les autres, mais faire fuir quelque chose, faire fuir un système comme on crève un tuyau. [...] Fuir, c'est tracer une ligne, des lignes, toute une cartographie.
Gilles Deleuze / Claire Parnet
extrait de Dialogues, éditions Flammarion, 2008
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Nous avons le plaisir de vous présenter, à l’occasion des 25 ans des Éditions de l’éclat une lecture-performance de
« Vie imaginaire d’Abraham Aboulafia »
de et par Patricia Farazzi
mise en musique par Laura Ingalls DJ français à Shanghai
le jeudi 2 décembre 2010 à 19h00 à la librairie
Vie imaginaire d’Abraham Aboulafia est une postface à L’épître des sept voies, traduction française d’une œuvre d’Abraham Aboulafia, cabaliste juif du XIIIe siècle, parue pour la première fois aux Éditions de l’éclat en 1985, qui fit l’objet d’une réédition en 2008.
Les Éditions de l’éclat, qui fêtent cette année leurs 25 ans, ont à leur actif un quart de siècle d’édition disparate, entre philosophie et littérature, livres et lybers, tirant les cartes de l’imaginaire vers les territoires de la pensée et vice-versa.
Michel Valensi, leur directeur, a su imposer un style à l’image du nom de sa maison, ses publications reflétant divers centres d’intérêt : en philosophie, des ouvrages relatifs essentiellement au pragmatisme et à la philosophie morale, à la philosophie analytique, à la philosophie du langage, à la philosophie grecque présocratique et aux différentes mystiques, ainsi qu’à l’histoire, la théologie et la littérature hébraïque. Mais aussi des ouvrages de réflexion libre sur la société actuelle, ainsi que des récits contemporains, qu’ils soient en français ou traduits de l’allemand, l’espagnol, l’italien, l’arabe ou l’hébreu.
Patricia Farazzi, photographe, traductrice et écrivain, a publié plusieurs récits aux Éditions de l’éclat dont La vie obscure (1999) à partir du personnage de Carlo Michelstaedter. Elle y codirige la collection « philosophie imaginaire » dans laquelle elle a traduit la plupart des livres de Giorgio Colli et notamment le livre de Sergio Bettini : Venise. Naissance d’une ville. Elle a obtenu en 2003 le prix de la Traduction du Ministère italien des Affaires étrangères pour sa traduction du livre d’Arnaldo Momigliano : Contributions à l’histoire du judaïsme. Son dernier livre, L’Archipel vertical, a fait l’objet d’une lecture à la librairie Zadig en novembre 2007.
Entrée : 3,50 € (tarif réduit 2,50 €)
Sur réservation
Nous avons le plaisir de vous présenter une lecture de
« J'ai tué Shéhérazade Confessions d’une femme arabe en colère »
(Éditions Sindbad-Actes Sud, 2010)
de et par Joumana Haddad
le mercredi 10 novembre 2010 à 19h00 à la librairie
« Si vous abordez ces pages en quête de vérités que vous croyez déjà connaître ; si vous espérez être conforté dans votre vision orientaliste, ou rassuré quant à vos préjugés anti-Arabes ; si vous vous attendez à entendre l'incessante berceuse du conflit des civilisations, mieux vaut ne pas poursuivre. Car je ferai dans ce livre tout ce qui est en mon pouvoir pour vous "décevoir" ».
C'est en ces termes que Joumana Haddad s'adresse au lecteur occidental avant de lui expliquer comment elle et ses semblables peuvent être des femmes libres dans un monde arabe pourtant ravagé par le despotisme et l'obscurantisme. Mêlant témoignage personnel, méditations, poèmes, elle raconte d'abord ses premiers émois, lectrice toute jeune encore du marquis de Sade, puis son expérience d'adolescente qui grandit dans une ville en guerre, Beyrouth, puis de jeune femme écrivant de la poésie libertine, enfin de femme de quarante ans qui édite le premier magazine érotique en langue arabe.
Tuer Schéhérazade, c'est à la fois vivre et penser en femme libre, en femme arabe et libre, comme il en existe tant... qu'on s'interdit de voir et d'entendre.
Joumana Haddad est née en 1970 à Beyrouth. Elle dirige les pages culturelles du quotidien An-Nahar, ainsi que le magazine JASAD (Corps) qu'elle a fondé en 2009. Journaliste et traductrice polyglotte, elle a interviewé de grands écrivains comme Umberto Eco, Wole Soyinka, Paul Auster, José Saramago, Mario Vargas Llosa. Poétesse, elle a publié cinq recueils dont certains ont été traduits dans les principales langues européennes.
Nous n'avons pas l'habitude de lire dans le monde arabe une poésie aussi nue que celle de Joumana Haddad. […] Joumana Haddad prend la poésie au pied de la lettre, ou pour être précis, au pied de l'arbre, car elle évoque le désir, désir féminin, avec ses échancrures, son mystère, ses tempêtes et ses brûlures. Tahar Ben Jelloun
Dans ce livre courageux, Joumana Haddad rompt avec le tabou de la société arabe, selon lequel la femme doit se taire. Shéhérazade doit mourir, pour parler, pour raconter son histoire, pour devenir humaine. Elfriede Jelinek
Manifestation organisée en partenariat avec les éditions Hans Schiler (Berlin/Tübingen)
Entrée : 3,50 € (tarif réduit 2,50 €) Sur réservation
Nous avons le plaisir de vous présenter une lecture de
« Rue du Faubourg Saint-Denis »
(Éditions du Rocher, 2005)
de et par Louis-Philippe Dalembert
le samedi 30 octobre 2010 à 18h00 à la librairie
présentée et animée par Myriam Louviot
Jean, titi parigot noir, vit seul avec sa mère dans une studette de l’« Onu », ainsi que le préado et ses amis ont baptisé la rue du Faubourg Saint-Denis où grouille une faune de toutes origines. La mère, Brigitte, est une ancienne sans-papiers qui travaille comme femme de ménage pour subvenir à leurs besoins. Parmi ses employeurs, deux hommes se disputent aux yeux de Jean la place du père africain mort à sa naissance : M’sieu Kahn, anarchiste juif, grognon et généreux, et Djibril, pâtissier algérien au parler précieux. Mais la vedette de l’histoire est Ma’ame Bouchereau, vieille bigote solitaire et raciste en mal de petits-enfants, qui vit terrée dans son deux-pièces où elle ne reçoit la visite que de Jean, de Brigitte – sa bonne à tout faire – et de son médecin traitant. En plus de ne pas supporter les Arabes, Ma’ame Bouchereau ne s’entend pas avec M’sieu Kahn, son voisin de palier. Ce qui n’arrange pas l’affaire de Jean, obligé de faire le grand écart entre les deux vieillards. Alors qu’il prend progressivement conscience des notions de citoyenneté, de racisme, de justice sociale et de religion, le décès de Ma’ame Bouchereau durant la canicule de l’été 2003 vient confronter brutalement Jean avec l’idée de la mort… et du sens de la vie. Rue du Faubourg Saint-Denis rend un hommage vibrant et délibéré à la Vie devant soi de Romain Gary.
Myriam Louviot est docteur en littérature comparée, auteure d’une thèse sur l’hybridité dans les littératures postcoloniales. Passionnée de voyages, elle a visité de nombreux pays dont l’Inde, le Togo ou la Mauritanie. Elle a également vécu 3 ans à Dakar où elle a enseigné au collège et animé des ateliers d’écriture. Depuis 2008, elle vit de nouveau à Berlin où elle donne des cours de français pour adultes.
Entrée : 3,50 € (tarif réduit 2,50 €) Sur réservation
Nous avons le plaisir de vous présenter dans le cadre de la 4e édition du Mois européen de la Photographie à Berlin
« Schrottographie II »
Photographies de Fred Kojder
Exposition visible du 16 octobre au 27 novembre 2010 dans la librairie en coopération avec l’association dieahnung
Après « Ce qu’il reste – Was übrig bleibt », lors du 3e Mois européen de la Photographie, « Schrottographie II » marque la poursuite de la collaboration entre le photographe français Fred Kojder, le collectif dieahnung et la librairie Zadig.
4. Europäischer Monat der Fotografie
Fred Kojder „Schrottographie II“
16.10. – 27.11. 2010
Mit „Schrottographie II“ begibt sich Fred Kojder, geboren 1969 in Paris, auf die Spuren der modernen Zivilisation, ihrer Überreste und Ruinen. Die Welt, die er durch sein Objektiv entdeckt, ist ein Universum, in dem der Mensch keinen Platz mehr zu haben scheint: Autotrümmer im Gebüsch, Spielzeugreste im Sand, Schiffsleichen im Sumpf. Mit seinem speziellen Fokus zeigt uns Kojder die Selbstzerstörung und Abgründigkeit des Menschen. Seine Bilder sind Metapher für eine nach Wirtschaftskrisen und Umweltkatastrophen stetig entmenschlichtere Welt.
Hauptaugenmerk legt Kojder in seiner Fotografie auf die Materie und ihre Abstraktion. So gelingt es ihm, dem Betrachter die Schönheit des Nichtschönen aufzuzeigen. Er konzentriert sich auf ungraziöse Details, übertreibt deren Kontraste und offenbart uns somit unsere dunkle Seite. Auf diese Weise entsteht die Topographie der Trümmer einer in der von uns verfremdeten Natur weiter existierenden Zivilisation.
Nach „Ce qu’il reste – Was übrig bleibt“ beim 3. Europäischen Monat der Fotografie ist „Schrottographie II“ die Fortsetzung der Zusammenarbeit zwischen dem französischen Fotografen Fred Kojder, dem Kollektivum dieahnung und der Zadig Buchhandlung.