Notre sélection / Domaine allemand traduit
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Fuite et fin de Joseph Roth
de Soma Morgenstern, Denis Authier (traducteur)
Éditions Piccolo, 2017
15,50 €
Génial et enfantin, lucide et menteur, attachant et insupportable, tel est l’éblouissant portrait que brosse Soma Morgenstern de son ami Joseph Roth. Une amitié commencée à Vienne en 1913, et qui s’achèvera dans un petit hôtel de la rue de Tournon, à Paris, un malheureux jour de printemps 1939. Émaillé de mille anecdotes sur l’écrivain et sur la vie culturelle de l’entre-deux-guerres, à Berlin, Vienne et Paris, ce document exceptionnel se dévore comme un roman.
La transformation du monde au XIXème siècle

de Jürgen Osterhammel, Hugues Van Besien (traducteur)
Éditions Nouveau Monde, 2017
36,00 €
Déjà traduit dans une dizaine de langues, ce maître livre d'histoire globale se classe d'emblée par son ambition, son écriture et l’ampleur de ses approches au rang des Braudel ou Hobsbawm (dont il offre un contrepoint libéral).
Cet ouvrage offre un panorama historique particulièrement ambitieux du monde au XIXe siècle, une époque de fort bouleversement. À partir d’une masse de sources et d’une grande variété d’angles de vision se dessine le portrait à facettes d’une époque cruciale de notre histoire. Osterhammel s’appuie sur des structures et des modèles, des ruptures marquées et des continuités, des similitudes et les différences. Cette histoire globale du XIXe siècle est d’abord une histoire des villes, des transports, de la production, des échanges, des migrations, de la démographie, etc. à l’échelle du monde.
Ce sont avant tout les phénomènes transnationaux ou transcontinentaux, non événementiels, qui occupent le devant de la scène. L’objet de cette histoire, ce sont donc les structures « braudéliennes » de la vie quotidienne et des dynamiques à l’œuvre. La mise en service des égouts de Londres est ainsi présentée comme un événement de portée mondiale...
L’auteur décentre le point de vue par rapport à l’histoire nationale et événementielle. Il rétablit le poids des événements hors d’Europe occidentale à une plus juste mesure. C’est bien une histoire post-coloniale et une histoire mondiale, c’est-à-dire ni particulièrement européenne ou nationale, même pour le siècle de la domination européenne (ou « occidentale ») du monde.
L'île aux paons

de Thomas Hettche, Barbara Fontaine (traductrice)
Éditions Grasset, 2017
23,00 €
Au milieu de la Havel, cette rivière qui coule à l’ouest de Berlin, se dresse l’île aux Paons. C’est là que les visiteurs qui décident de fouler cette terre pleine de mystères peuvent croiser Marie, la demoiselle du château, née à l’aube du XIXème siècle. Les années passent mais ni Marie ni son frère Christian ne grandissent ; dans l’ombre des hauts fonctionnaires et du jardiner de la cour, ces deux nains vivent au rythme des événements qui touchent le royaume de Prusse. Les guerres napoléoniennes sont terminées, l’île aux Paons est resplendissante.
On y cultive des fleurs, des cerises, des fraises, on y entretient une pépinière, et l’on commence à y planter des figuiers et des framboisiers. On installe également une somptueuse palmeraie chauffée, puis une ménagerie. Au gré des expéditions royales et scientifiques, des animaux exotiques débarquent sur l’île ainsi que de nombreuses curiosités : aux paons s’ajoutent des kangourous, des fauves, des pachydermes, des élans, des marmottes, des lamas, mais aussi un géant boiteux et un jeune sauvage des îles Sandwich, l’architecte Schenkel et le paysagiste Lenné, des scientifiques, des artistes qui se mêlent à la faune et la flore.
Marie, quant à elle, apprend à vivre malgré les regards étonnés et parfois malveillants des nouveaux venus. Se réfugiant un temps dans une relation incestueuse avec Christian, elle tombe amoureuse de Gustav, le neveu du jardinier de la cour. Leur relation est trop difficile à assumer pour Gustav qui n’a pas le courage d’accepter ses sentiments pour une naine ; mais Marie tombe enceinte. Elle refuse que le père du bébé approche son fils, c’était sans compter sur la méchanceté de Gustav qui revient pour récupérer l’enfant et l’éloigner de sa mère, au moment où l’île – victime de la folie et de l’indifférence cynique de son roi – sombre peu à peu dans le délabrement. Restée seule en ces lieux où ne passent plus que de rares visiteurs, hantée par les souvenirs de son fils disparu et de son frère assassiné, Marie tente alors de faire perdurer le mythe de cette terre fantasque en attendant la mort…
C’est avec beaucoup de grâce que Thomas Hettche nous fait découvrir la mystérieuse île aux Paons, ses habitants et les secrets qu’elle protège. D’une plume délicate il donne vie à d’extraordinaires personnages confrontés à la passion, la différence et la violence de l’histoire.
Essai sur le fou de champignons
de Peter Handke, Pierre Deshusses (traducteur)
Éditions Gallimard, 2017
16,00 €
Dans le dernier volet du polyptyque qu’il consacre à l’exploration littéraire de notre quotidien (après Essai sur le Lieu Tranquille, Essai sur la journée réussie, Essai sur le juke-box et Essai sur la fatigue), le grand écrivain autrichien narre la vie d’un ami «fou de champignons» et transforme le cœur des forêts en lieu d’enchantement.
Peter Handke atteint un degré de sensibilité et de précision, une attention au détail qui n’ont que peu d’équivalents dans le paysage littéraire contemporain. Assis à sa table, muni d’un crayon, il mue ses pérégrinations à la périphérie de nos existences urbaines en campagnes d'observation et poursuit rigoureusement le mot juste.
À la recherche du miracle dans le profane, de ces moments d’exaltation intense où les choses simples se révèlent étincelantes, Peter Handke fait émerger l’utopie du plus ténu.
Le public comme partenaire - Interventions esthétiques et politiques 1949-1967

de Max Frisch, Antonin Wiser (traducteur)
Éditions Fabula, 2017
16,00 €
« Aucun écrivain, me semble-t-il, n’écrit pout les étoiles, tout aussi peu pour le public, mais il écrit pour lui-même », notait Max Frisch en 1958. Et pourtant, le succès de ses romans Stiller (1954) et Homo Faber (1957) a fait soudain exister ce public comme une réalité pressante, qui l’arracha à la solitude de son travail et le convoqua à s’exprimer devant lui en des occasions aussi diverses qu’une foire du livre, un congrès, une remise de prix littéraire ou encore la fête nationale suisse. Le présent ouvrage rassemble les plus importantes de ces interventions, qui frappent par leur lucidité et leur actualité. En chacune d’elles, on lit le souci d’un auteur partagé entre la responsabilité de sa parole publique et la fidélité à ses engagements esthétiques. Frisch interroge ici la véritable nature de l’engagement de l’écrivain, tout en écornant au passage, avec l’ironie mordante qu’on lui connaît, les certitudes, les mythes et les angoisses crispées de ses contemporains. Entrer avec lui dans un partenariat critique, voilà ce que Max Frisch propose à ses lectrices et lecteurs tout au long des dix textes de ce recueil.
Il s'agi d'un recueil de discours et interventions publiques de l'écrivain, paru en 1967 chez Suhrkamp et qui n'ont pas pris une ride. Textes politiques et esthétiques, ironiques et mordants, engagés dans leur critique de la Suisse bourgeoise de l'après-guerre, ils se révèlent aussi posséder une grande actualité dans le contexte politique actuel – notamment les deux articles contre l'idée d'"Ueberfremdung" ("la crainte de la surpopulation étrangère").
Max Frisch est né en 1911 à Zurich. Après des études de littérature puis d’architecture, il mènera de front son métier d’architecte et son activité d’écrivain, avant de se consacrer entièrement à l’écriture à partir de 1955. Ses journaux, ses romans (Stiller, Homo Faber, …) et ses pièces de théâtre (Monsieur Bonhomme et les incendiaires, Andora, …) font de lui dès les années cinquante l’une figure majeure de la littérature de langue allemande. Son œuvre fut couronnée de nombreuses récompenses, dont le Prix Georg-Büchner en 1958. Il est mort à Zurich le 4 avril 1991.
Antonin Wiser est docteur en études germaniques (Université de Paris-Sorbonne) et en littérature française (Université de Lausanne). Il est l’auteur de plusieurs traductions à partir de l’allemand et de l’anglais, dont : Theodor W. Adorno, Amorbach et autres fragments autobiographiques, paru en 2016 aux éditions Allia (Paris). Il a également publié, en 2014, l'ouvrage Vers une langue sans terre. Adorno et l'utopie de la littérature, paru aux Éditions de la Maison des sciences de l'homme (Paris). Il vit et travaille à Berlin et Lausanne.
La montagne magique

de Thomas Mann, Claire de Oliveira (Traductrice)
Éditions Fayard, 2016
39,00 €
Écrite entre 1912 et 1924, La Montagne magique est l'un des romans majeurs du vingtième siècle. Cette oeuvre magistrale radiographie une société décadente et ses malades, en explorant les mystères de leur psychisme. Le jeune Hans Castorp rend visite à son cousin dans un luxueux sanatorium de Davos, en Suisse. Piégé par la magie de ce lieu éminemment romanesque, captivé par des discussions de haut vol, il ne parvient pas à repartir.
Le jeune Allemand découvre son attirance pour un personnage androgyne et, au mépris du danger, se laisse peu à peu envoûter par cette vie de souffrances, mais aussi d'aventures extrêmes en montagne et de dévergondage, où fermentent des sentiments d'amour et de mort. Évocation ironique d'une vie lascive en altitude, somme philosophique du magicien des mots, ce vertigineux "roman du temps" retrouve tout son éclat dans une nouvelle traduction qui en restitue l'humour et la force expressive.
Le noyau blanc

de Christoph Hein, Nicole Bary (Traducteur)
Éditions Métailié, 2016
23,00 €
Rüdiger Stolzenburg a presque la soixantaine. Chargé de cours à l'université de Leipzig, il n'a aucune chance de voir sa carrière universitaire progresser ; en général, lorsqu'un poste de professeur se libère, il est attribué à un collègue de l'Ouest. Son champ de recherches - le librettiste et compositeur Weiskern - n'intéresse personne : impossible donc de trouver des crédits de recherche. Sa vie privée n'est guère plus enthousiasmante, bien qu'il collectionne les femmes, jeunes, voire même très jeunes, et piétine allègrement l'amour de la seule femme qui tienne vraiment à lui.
Or, Stolzenburg a des difficultés financières, car dans la nouvelle Allemagne son maigre salaire de chargé de cours ne suffit plus à lui assurer le train de vie auquel il aspire, d'autant que le fisc de la réunification vient de lui notifier un redressement d'impôts assez conséquent. Rüdiger croit voir son heure de chance dans une proposition qui lui parvient via Internet : un collectionneur l'informe être en possession de manuscrits inédits et inconnus de Weiskern pour lesquels il cherche un acquéreur.
Pris d'une passion furieuse pour ces textes, il remue ciel et terre pour trouver l'argent. Envisage même de se laisser acheter par un étudiant en échange d'un diplôme. Christoph Hein a habitué ses lecteurs à son regard lucide et à ses descriptions sobres et incisives. Dans ce roman il souligne la façon dont la chute du Mur et la réunification ont profondément modifié le cours de la vie des Allemands de l'Est.
Son héros, naïf, mal à l'aise avec les règles d'une société dans laquelle chacun est en concurrence avec tous pour conquérir sa place au soleil, est l'éternel perdant de ce nouvel ordre du monde.
Lettre à la république des aubergines

de Abbas Khider, Justine Coquel (Traductrice)
Éditions Piranha, 2016
18,00 €
Pour avoir participé à une soirée entre amis autour d'un livre interdit par le régime de Saddam Hussein, Salim, jeune étudiant irakien, est arrêté par la police et risque une lourde peine de prison. N'ayant pas d'autre choix que de fuir un pays où les habitants manquent de tout sauf d'humour et d'aubergines, il trouve refuge en Libye. Sans nouvelles de ses proches, son seul but est désormais de faire parvenir, en déjouant la censure, une lettre à sa fiancée pour l'assurer de son amour fidèle. De "Kadhafi City" à Bagdad City, en passant par Le Caire et Amman, son courrier, confié à un réseau clandestin, suit un étrange et périlleux parcours, au fil de chapitres souvent drôles et parfois glaçants qui dressent un portrait surprenant du monde arabe.
Né à Bagdad en 1973, Abbas Khider, libéré de prison après avoir purgé une peine de deux ans pour raisons politiques, parvient à fuir son pays en 1996. Au terme de quatre années d'une vie d'immigré clandestin dans plusieurs pays, il atteint finalement l'Allemagne où il étudie la philosophie et la littérature. II vit aujourd'hui à Berlin.
Chronique des sentiments - Livre 1

de Alexander Kluge, Vincent Pauval (Préfacier)
Éditions POL, 2016
33,00 €
"Alexander Kluge est relativement connu, en France, pour sa filmographie, abondante et variée, qui a d'ailleurs fait l'objet d'une large rétrospective à la Cinématèque Française en 2013. L'écrivain est en revanche ici pratiquement ignoré, sinon des germanistes, alors qu'il est une des figures les plus célèbres de la littérature allemande contemporaine et salué comme tel par les médias allemands, le public, l'édition. Son originalité réside dans une manière de parler de la réalité contemporaine allemande en s'appuyant aussi bien sur son immense culture classique que sur un maniement très original de la fiction, à travers, le plus souvent, de brèves séquences qui sont autant d'apologues dont la juxtaposition et l'accumulation finissent par composer une véritable fresque de l'histoire de son pays et, au-delà, de celle de la pensée et de la sensibilité occidentales. Cette écriture, cette démarche si originales sont actuellement absentes du paysage littéraire français, c'est la raison pour laquelle une traduction de l'ensemble de cette gigantesque entreprise qu'est « Chronique des sentiments » nous a paru indispensable. Les sentiments sont les véritables occupants des vies humaines. On peut dire d'eux ce que l'on a dit des Celtes (nos ancêtres, pour la plupart d'entre nous) : ils sont partout, seulement on ne les voit pas. Les sentiments font vivre (et forment) les institutions, ils sont impliqués dans les lois contraignantes, les hasards heureux, se manifestent à nos horizons, pour s'élever au-delà vers les galaxies. On les trouve dans tout ce qui nous concerne. Ce dont les hommes ont besoin au cours de leurs vies, c'est de l'ORIENTATION. Comme il en faut aux bateaux. Telle est la fonction d'un si gros livre : que l'on compare, se sente rebuté ou attiré, dans la mesure vu qu'un livre fonctionne comme un miroir. Nul ne lira autant de pages d'un seul coup. Chacun se contentera d'aller vérifier, comme dans un calendrier ou, précisément, une CHRONIQUE, ce qui le regarde. L'orientation subjective - savoir à quoi me fier, ce que je dois craindre, à quoi tiennent les actes délibérés - donnent ce courant de fond, que le temps qui court ne suffit pas à transformer et qui constitue la vraie chronique."
Présentation de l'éditeur
Quand on rêvait

de Clemens Meyer,
Alexandre Rosenberg & Sven Wachowiak (Traducteurs)
Éditions Piranha, 2015
27,00 €
Daniel, Rico, Mark, Walter et leurs copains vivent à Reudniz, un quartier pauvre de Leipzig. Ils ont treize ans au moment de la réunification, à l'automne 1989. Après les jeux de l'enfance et le strict encadrement des mouvements de jeunesse et de l'école du régime communiste, vient pour eux le temps de l'adolescence dans un pays nouveau où les règles d'hier n'ont plus cours. Les vols de voiture, les bagarres, l'alcool, la drogue et les fêtes les aident à se sentir libres, à tenter de réaliser leur rêve, celui de devenir "les plus grands" de Reudnitz et même de toute la ville.
Tour de force narratif, écrit dans une langue crue et vive, Quand on rêvait, à travers le destin émouvant et terrifiant de ces gamins qui ont perdu tout repère, aborde les thèmes de l'amitié et de la trahison, de l'espoir et des illusions, de la brutalité et de la tendresse. Il est à la fois le récit d'une jeunesse perdue et celui de la recherche effrénée et utopique d'une vie meilleure.
Un amour aussi grand que le désert de Gobi vu à travers une loupe

de Tilman Rammstedt,
Brice Germain (Traducteur)
Éditions Piranha, 2015
20,00 €
Keith est né dans une famille tout à fait singulière : de sa mère, il sait peu de chose ; de son père, absolument rien. Tout comme ses quatre frères et soeurs supposés, il a été élevé par son grand-père et une succession de "grand-mères" toujours plus jeunes. Pour le quatre-vingtième anniversaire du patriarche, les petits-enfants lui offrent un voyage pour la destination de son choix. Quand l'excentrique aïeul annonce qu'il a choisi de se rendre en Chine, c'est Keith, à son grand dam, qui est désigné pour l'accompagner.
Pour la première fois de sa vie, il décide de ne pas obéir et dépense tout l'argent du voyage au casino. La situation se complique encore quand il apprend le décès de son grand-père. Pour éviter de tout avouer à sa famille, Keith commence à écrire des lettres racontant leurs aventures chinoises qui, au fur et à mesure, deviendront de plus en plus détaillées et extravagantes. Un livre pétillant, truffé de trouvailles hilarantes, qui se referme forcément le sourire aux lèvres.
De rage et de douleur le monstre

de Terézia Mora
Françoise Toraille (Traducteur)
Éditions Piranha, 2015
28,00 €
Auto-boulot-dodo. Voilà à quoi se résumait la vie de Darius Kopp. Jusqu'à ce qu'il perde son travail et que sa femme Flora se suicide. Depuis, complètement apathique, il ne sort plus de chez lui, tue le temps en regardant la télévision et ne se nourrit plus que de pizzas. Un jour pourtant, poussé dehors par son ami Juri, il décide de reprendre les choses en main : il se résout à lire le journal que sa femme écrivait en hongrois et à disperser ses cendres.
Mais où ? Dans le village hongrois où elle est née, à Budapest, en Slovénie, au pied du mont Ararat, en Grèce ? Darius entreprend alors un long voyage à travers l'Europe, en quête de la vérité sur sa femme et sur lui-même. Dense, picaresque, foisonnant, le roman de Terézia Mora multiplie les possibilités de lecture grâce à une langue à la fois littéraire et informelle, à l'alternance des points de vue au sein d'une même phrase et à sa présentation typographique originale.
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