Notre sélection / Domaine allemand traduit
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Marta et Arthur
de Katja Schönherr
(Traduction de Barbara Fontaine)
Éditions Zoé, 2021
23,00 €
Marta était à peiné sortie de l'adolescence quand elle a rencontré Arthur, l'homme aux yeux menthe givrée. Et voilà qu'Arthur est mort, étendu à ses côtés. Tout au long de la journée tourmentée qui suit ce mystérieux décès, les souvenirs remontent pour dérouler l'histoire d'une relation faite de non-dits, d'incompréhension et de petites cruautés. Quarante années, au cours desquelles Marta a pris soin de peigner tous les jours les franges du tapis pour qu'elles soient bien droites, tandis qu'Arthur montrait plus d'affection pour son aquarium que pour son propre fils. Propulsée par son extrême sensibilité littéraire, Katja Schönherr nous offre un premier roman palpitant et glaçant sur deux êtres aussi incapables de vivre ensemble que l'un sans l'autre.
Le pommier
de Christian Berkel
(Traduction de Laurence Richard)
Éditions Fayard, 09/2020
25,00 €
Berlin 1932. Sala et Otto ont treize et dix-sept ans quand ils tombent amoureux. Il vient d'une famille ouvrière des bas-fonds de Berlin. Elle est juive et la fille unique d'une famille intellectuelle et excentrique. En 1938, Sala doit quitter l'Allemagne et se réfugie chez sa tante à Paris. Jusqu'à ce que les Allemands envahissent le pays... Alors qu'Otto part au front en tant qu'ambulancier, Sala est dénoncée et internée dans un camp dans les Pyrénées.
Là-bas, on meurt vite de faim ou de maladie, et ceux qui survivent jusqu'en 1943 sont déportés à Auschwitz. Sala a de la chance, on la met dans un train pour Leipzig où elle se cache. Tandis qu'Otto est fait prisonnier par les Russes, commence pour Sala une longue odyssée qui la mènera jusqu'à Buenos Aires. Mais malgré les années qu'ils passent sans se voir, ils ne s'oublient jamais...
Nouvel An

de Julie Zeh
(Traduction de Rose Labourie)
Éditions Actes Sud, 2019
22,00 €
Des vacances de Noël en famille sur l’île de Lanzarote – ce rêve de Henning, mari et jeune père plein de bonne volonté, risque de tourner au vinaigre. Le temps est maussade, le moral se détériore ; les crises d’angoisse qu’il redoute tant réapparaissent. Le premier janvier, il décide de s’éloigner des obligations familiales, d’un amour mêlé d’incompréhension et d’une paternité qui l’écrase. Il enfourche un médiocre vélo de location et entreprend, par défi, une ascension harassante.
C’est un homme épuisé qui arrive au sommet de la montagne, où paysage et village se révèlent. Tel un voile qui se déchire, il lui semble retrouver un lieu maudit de sa petite enfance, une expérience traumatisante dont la romancière ressuscite alors chaque instant enfoui dans sa mémoire.
Juli Zeh, à son meilleur, se livre à un travail vertigineux d’expérimentation psychique : la plongée de Henning dans l’onde obscure du refoulé nous hantera longtemps.
Poèmes choisis

de Volker Braun, traduction de l'allemand par Jean-Paul Barbe et Alain Lance. Édition et préface d'Alain Lance
Éditions Poésie/Gallimard, 2018
10,00 €
Essentiellement poète, mais aussi romancier et dramaturge collaborateur du Berliner Ensemble, Volker Braun est né en 1939 à Dresde. Sa vie et son œuvre sont étroitement liées à l'histoire de la RDA dont il fut sans doute un des poètes les plus emblématiques malgré sa prise de distance critique très précoce avec les dérives du système bureaucratique qui trahissaient les principes initiaux. Dissident de l'intérieur en quelque sorte, surveillé par la Stasi, il développe une poésie intempestive, dans la tradition d'un Heine ou d'un Brecht, caractérisée par l'usage constant de l'ironie comme instrument d'analyse, virtuose et complexe dans ses formes. On y entend certes un désenchantement mais sans renoncement ni désengagement, le poète continuant jusqu'à aujourd'hui à réfléchir aux raisons de l'échec de la RDA comme aux impasses du modèle capitaliste occidental.
Traversée - Une histoire d'amour

de Anna Seghers,
Claire Mercier (Traductrice), Bruno Meur (Traducteur), Hélène Roussel (Postfacière)
Éditions le Temps des Cerises, 2018
17,00 €
Années 1950. À bord du cargo qui les ramène en Europe, Franz Hammer, mécanicien allemand fait la connaissance d'un compatriote, Ernst Triebel, jeune médecin venu assister à un congrès. Au cours de cette traversée, Ernst Triebel se raconte.
Encore enfant, il a émigré au Brésil, dans les années 1930, quand ses parents ont fui l'Allemagne. A Rio, il se lie avec une autre enfant d'origine allemande, Maria Luisa.
Leur amitié s'enracine, sans que les jeunes gens, réalisent vraiment qu'elle se transforme en amour. La guerre terminée, le père de Triebel décide de retourner en Allemagne. Son pays dévasté a besoin de forces intactes. Il persuade son fils de l'accompagner. Maria Luisa, elle, reste à Rio. Mais l'histoire de cet amour, ardent, magnétique et peut-être funeste, ne s'arrête pas là...
Peut-être la traduction la plus aboutie d'un grand texte de la littérature européenne.
La vie secrète des arbres - Ce qu'ils ressentent, comment ils communiquent
de Peter Wohlleben, Corinne Tresca (Traductrice)
Éditions des Arènes, 2017
23,00 €
Les citadins regardent les arbres comme des "robots biologiques" conçus pour produire de l'oxygène et du bois. Forestier, Peter Wohlleben a ravi ses lecteurs avec des informations attestées par les biologistes depuis des années, notamment le fait que les arbres sont des êtres sociaux. Ils peuvent compter, apprendre et mémoriser, se comporter en infirmiers pour les voisins malades. Ils avertissent d'un danger en envoyant des signaux à travers un réseau de champignons appelé ironiquement "Wald Wide Web".
La critique allemande a salué unanimement ce tour de force littéraire et la manière dont l'ouvrage éveille chez les lecteurs une curiosité enfantine pour les rouages secrets de la nature.
Malencontre

de Bodo Kirchhoff, Bernard Lortholary (Traducteur)
Éditions Gallimard, 2018
21,00 €
Ancien éditeur, Reither vit désormais en solitaire dans une vallée au pied des Alpes. Leonie Palm, elle, était modiste et a dû fermer boutique. Mais aujourd'hui, alors que plus personne ne porte de chapeaux et que l'on compte davantage d'apprentis écrivains que de lecteurs, c'est un même désenchantement qui lie ces deux voisins marqués par un drame intime. Lorsqu'ils décident malgré tout de prendre la voiture en direction du Sud - une perspective de Méditerranée, de vin, d'aventure -, ils sont surpris par la force de leurs émotions.
Partout confrontés aux clandestins qui, eux, empruntent le chemin inverse, ils décident d'aider une jeune réfugiée et l'emmènent. Malencontre, romance magnifique en forme de nouvelle, se révèle être la parabole d'une double perte : celle de l'amour et de la compassion, car nous ne sommes à la hauteur ni de l'un ni de l'autre. "Mais où en serions-nous sans nous surestimer un peu", dit Reither en s'apprêtant à embrasser Leonie pour la première fois.
Brandeburg
de Juli Zeh, Rose Labourie (traductrice)
Éditions Actes Sud, 2017
26,00 €
Les éoliennes peuvent rapporter gros – mais à qui ? Une partie d’échecs se joue derrière les façades proprettes d’un village du Brandebourg où des Berlinois épris d’un romantique “retour à la campagne” côtoient des paysans du cru et leurs familles. De vieilles rancoeurs – datant de l’époque de la chute du Mur – se réveillent et des stratagèmes de vengeance se fomentent. Une manipulatrice essaie de tirer profit des désirs des uns et des haines des autres.
Grâce à la plume d’acier de Juli Zeh, cette belle fresque villageoise contemporaine offre du rire et de l’effroi. Un formidable thriller rural qui renouvelle et dynamite le roman de terroir.
Fuite et fin de Joseph Roth
de Soma Morgenstern, Denis Authier (traducteur)
Éditions Piccolo, 2017
15,50 €
Génial et enfantin, lucide et menteur, attachant et insupportable, tel est l’éblouissant portrait que brosse Soma Morgenstern de son ami Joseph Roth. Une amitié commencée à Vienne en 1913, et qui s’achèvera dans un petit hôtel de la rue de Tournon, à Paris, un malheureux jour de printemps 1939. Émaillé de mille anecdotes sur l’écrivain et sur la vie culturelle de l’entre-deux-guerres, à Berlin, Vienne et Paris, ce document exceptionnel se dévore comme un roman.
La transformation du monde au XIXème siècle

de Jürgen Osterhammel, Hugues Van Besien (traducteur)
Éditions Nouveau Monde, 2017
36,00 €
Déjà traduit dans une dizaine de langues, ce maître livre d'histoire globale se classe d'emblée par son ambition, son écriture et l’ampleur de ses approches au rang des Braudel ou Hobsbawm (dont il offre un contrepoint libéral).
Cet ouvrage offre un panorama historique particulièrement ambitieux du monde au XIXe siècle, une époque de fort bouleversement. À partir d’une masse de sources et d’une grande variété d’angles de vision se dessine le portrait à facettes d’une époque cruciale de notre histoire. Osterhammel s’appuie sur des structures et des modèles, des ruptures marquées et des continuités, des similitudes et les différences. Cette histoire globale du XIXe siècle est d’abord une histoire des villes, des transports, de la production, des échanges, des migrations, de la démographie, etc. à l’échelle du monde.
Ce sont avant tout les phénomènes transnationaux ou transcontinentaux, non événementiels, qui occupent le devant de la scène. L’objet de cette histoire, ce sont donc les structures « braudéliennes » de la vie quotidienne et des dynamiques à l’œuvre. La mise en service des égouts de Londres est ainsi présentée comme un événement de portée mondiale...
L’auteur décentre le point de vue par rapport à l’histoire nationale et événementielle. Il rétablit le poids des événements hors d’Europe occidentale à une plus juste mesure. C’est bien une histoire post-coloniale et une histoire mondiale, c’est-à-dire ni particulièrement européenne ou nationale, même pour le siècle de la domination européenne (ou « occidentale ») du monde.
L'île aux paons

de Thomas Hettche, Barbara Fontaine (traductrice)
Éditions Grasset, 2017
23,00 €
Au milieu de la Havel, cette rivière qui coule à l’ouest de Berlin, se dresse l’île aux Paons. C’est là que les visiteurs qui décident de fouler cette terre pleine de mystères peuvent croiser Marie, la demoiselle du château, née à l’aube du XIXème siècle. Les années passent mais ni Marie ni son frère Christian ne grandissent ; dans l’ombre des hauts fonctionnaires et du jardiner de la cour, ces deux nains vivent au rythme des événements qui touchent le royaume de Prusse. Les guerres napoléoniennes sont terminées, l’île aux Paons est resplendissante.
On y cultive des fleurs, des cerises, des fraises, on y entretient une pépinière, et l’on commence à y planter des figuiers et des framboisiers. On installe également une somptueuse palmeraie chauffée, puis une ménagerie. Au gré des expéditions royales et scientifiques, des animaux exotiques débarquent sur l’île ainsi que de nombreuses curiosités : aux paons s’ajoutent des kangourous, des fauves, des pachydermes, des élans, des marmottes, des lamas, mais aussi un géant boiteux et un jeune sauvage des îles Sandwich, l’architecte Schenkel et le paysagiste Lenné, des scientifiques, des artistes qui se mêlent à la faune et la flore.
Marie, quant à elle, apprend à vivre malgré les regards étonnés et parfois malveillants des nouveaux venus. Se réfugiant un temps dans une relation incestueuse avec Christian, elle tombe amoureuse de Gustav, le neveu du jardinier de la cour. Leur relation est trop difficile à assumer pour Gustav qui n’a pas le courage d’accepter ses sentiments pour une naine ; mais Marie tombe enceinte. Elle refuse que le père du bébé approche son fils, c’était sans compter sur la méchanceté de Gustav qui revient pour récupérer l’enfant et l’éloigner de sa mère, au moment où l’île – victime de la folie et de l’indifférence cynique de son roi – sombre peu à peu dans le délabrement. Restée seule en ces lieux où ne passent plus que de rares visiteurs, hantée par les souvenirs de son fils disparu et de son frère assassiné, Marie tente alors de faire perdurer le mythe de cette terre fantasque en attendant la mort…
C’est avec beaucoup de grâce que Thomas Hettche nous fait découvrir la mystérieuse île aux Paons, ses habitants et les secrets qu’elle protège. D’une plume délicate il donne vie à d’extraordinaires personnages confrontés à la passion, la différence et la violence de l’histoire.
Essai sur le fou de champignons
de Peter Handke, Pierre Deshusses (traducteur)
Éditions Gallimard, 2017
16,00 €
Dans le dernier volet du polyptyque qu’il consacre à l’exploration littéraire de notre quotidien (après Essai sur le Lieu Tranquille, Essai sur la journée réussie, Essai sur le juke-box et Essai sur la fatigue), le grand écrivain autrichien narre la vie d’un ami «fou de champignons» et transforme le cœur des forêts en lieu d’enchantement.
Peter Handke atteint un degré de sensibilité et de précision, une attention au détail qui n’ont que peu d’équivalents dans le paysage littéraire contemporain. Assis à sa table, muni d’un crayon, il mue ses pérégrinations à la périphérie de nos existences urbaines en campagnes d'observation et poursuit rigoureusement le mot juste.
À la recherche du miracle dans le profane, de ces moments d’exaltation intense où les choses simples se révèlent étincelantes, Peter Handke fait émerger l’utopie du plus ténu.
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