On entend aujourd'hui par fanatisme une folie religieuse, sombre et cruelle. C'est une maladie de l'esprit qui se gagne comme la petite vérole. Les livres la communiquent beaucoup moins que les assemblées et les discours. On s'échauffe rarement en lisant : car alors on peut avoir le sens rassis. Mais quand un homme ardent et d'une imagination forte parle à des imaginations faibles, ses yeux sont en feu, et ce feu se communique ; ses tons, ses gestes, ébranlent tous les nerfs des auditeurs. Il crie : « Dieu vous regarde, sacrifiez ce qui n'est qu'humain ; combattez les combats du Seigneur » et on va combattre. Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. [...]
Voltaire
extrait du Dictionnaire philosophique, 1764
Sitaudis.fr : Revue off
Gérard Vincent, L’incandescence par Michaël Bishop 04/02/2025
Pierre Guyotat. La Parole visible (coll.) par Jacques Barbaut 03/02/2025
Dante Alighieri, Une vie nouvelle, traduction d’Emmanuel Tugny par Florica Courriol 03/02/2025
du9 : L'autre bande dessinée
Deadbone 10/07/2025
The Time Chamber 09/07/2025
Papiers déchirés 08/07/2025
Il faut saluer les éditions L’Arbalète-Gallimard d’avoir exhumé le livre de Françoise Frenkel qui est pour l’histoire de la présence du livre français à Berlin un legs inestimable.
Dans ses rapports à l’institution tout comme à la communauté francophone des années 1920, ainsi qu’au public exigeant d’amoureux du livre d’ici, c’est d’une collègue libraire impliquée dans son époque dont le premier chapitre de ce récit modianien avant la lettre, se propose de retranscrire la vérité.
Par le témoignage de ces rencontres d’auteurs où Henri Barbusse et René Crevel parmi tant d’autres éminents représentants de l’actualité francophone, venaient croiser là. Par l’obsession pour un lieu habité de livres dont les voix l’on hantée, à l’heure de plier boutique, en butte à la censure de la Gestapo.
Par la joie et la force que la parole écrite apporte à tous ses amoureux et ses flâneurs, qu’ils soient d’Orient ou d’Occident, de Méditerranée ou de Scandinavie, notre boussole à nous, libraires indépendants, Maison du livre ou ZADIG Buchhandlung, n’est-elle pas de porter haut les couleurs d’un temps retrouvé, en mémoire des proses migrantes de demain ou d’hier ? Tenter de prolonger l’inaliénable rêve éveillé d’une culture européenne éprise d’ouverture aux mondes !
À l'occasion de la foire du livre de Francfort, ZADIG a ouvert sa porte au livre numérique !...
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Nous avons le plaisir de vous présenter
« BERLIN SERA PEUT-ÊTRE UN JOUR »
une lecture-rencontre avec Christian Prigent
le mercredi 17 juin 2015 à 19 h
dans la salle Boris Vian de l’Institut Français Berlin,
Kurfürstendamm 211, 10719 Berlin
Débat animé par Patrick Suel (libraire-éditeur) et Marianne Zuzula (éditrice)
autour du livre Berlin sera peut-être un jour (La ville brûle, 2015)
photo Vanda Benes, Berlin, 2014
« Lacs, forêts, béton, parois rutilantes, éboulis tragiques ; verres, aciers, murs troués, ronce, bières, drogues, ordures. Strates d’Histoire découpée et feuilletée. Dans un méli-mélo catastrophique et jubilatoire. Dans la lèpre et le luxe. Dans la finesse et la lourdeur. Dans l’intelligence et l’inventivité comme dans la stagnation obscure et la bêtise opaque. Berlin est une âme, en somme. Une âme affinée dans la cruauté des temps. Avec le ciel dessus. »
Berlin sera peut-être un jour est la réédition revue, complétée et mise à jour d’un ouvrage publié en 1999 aux éditions Zulma. L’écriture psycho-lyrique et flamboyante de Christian Prigent est ici mise au service d’une magistrale leçon d’histoire ! Les rues, les murs, le Mur... Berlin, pour Christian Prigent, n’est pas une ville, mais la Ville. Elle est vivante, elle nous parle, et elle a tant à nous dire... Nous sommes sortis du XXe siècle. En compagnie de Christian Prigent, nulle part on ne le comprend mieux qu’à Berlin.
Christian Prigent est poète, romancier et critique littéraire. Il s’est installé à Berlin en 1985 et y a longtemps vécu. Il se partage aujourd’hui entre Berlin et la Bretagne. Directeur de la mythique revue de poésie TXT, il a édité les poètes dissidents de RDA. Témoin de la chute du Mur, il connaît mieux que personne la vie d’avant, la vie pendant, et s’interroge aujourd’hui sur la vie d’après dans cette ville réunifiée située au cœur d’une Europe décomposée.
Patrick Suel a créé il y a maintenant douze ans la librairie française ZADIG et dirige la collection Rue des lignes au sein des éditions La ville brûle, collection dédiée aux auteurs français vivant à Berlin. Les francophones de Berlin sont aujourd’hui héritiers de deux décennies de paroles mutantes, dont les lectures publiques de la librairie ZADIG ont pu rendre compte. Entre littératures de l’exil et essais littéraires, cette collection a pour projet d’exprimer la diversité des francophonies plurielles, issues du Berlin multiculturel des années de l’après-chute du Mur, et plus largement. Elle est inaugurée par la publication de Berlin sera peut-être un jour et de Berliner Ensemble de Cécile Wajsbrot en mars 2015.
Les éditions La ville brûle, maison montreuilloise fondée en 2009 par Marianne Zuzula et Raphaël Tomas, partant d’un catalogue formé d’essais en sciences et sciences sociales, ont au fil des années fait évoluer avec succès leur ligne éditoriale vers d’autres champs comme la littérature jeunesse, la poésie engagée, les livres-objets, le roman graphique ou les beaux-livres.
Les couvertures de la collection portent la griffe de SP38, auteur des célèbres slogans « Vive la bourgeoisie », « Who kills Mitte ? », « Slave for sale », « No money no art »… Entre provocation et humour décalé, le street-artist SP38 investit les rues de Berlin depuis vingt ans. Ses affiches typographiques et politiques témoignent des changements à l’œuvre dans la ville.
La lecture sera précédée d’un impromptu musical d’Antonin Wiser
Manifestation organisée avec l’aimable soutien du Bureau du livre de l’Ambassade de France
Entrée libre.
Venez nombreux !
Nous avons le plaisir de vous présenter
Une lecture-discussion avec Jean-Claude Michéa
autour de son essai
« Les Mystères de la gauche »
(Climats, 2013 et Champs essais, 2014)
le samedi 9 mai 2015 à 19 h 00 à la librairie (sur réservation)
Jean-Claude Michéa - DR
Le philosophe et essayiste Jean-Claude Michéa est un oiseau rare dans le paysage intellectuel français, et ceci à plus d’un titre. Se tenant à l’écart du milieu intellectuel parisien, il est parvenu, depuis sa province et sans grand tapage médiatique, à apparaître comme un des penseurs les plus stimulants de l’époque. Au fil des années, dans le sillage de George Orwell, Albert Camus et Guy Debord, Michéa a développé une critique du « libéralisme réellement existant » et de ses prémisses philosophiques dont le ton acerbe n’a pas été sans provoquer de polémiques. S’attaquant aux idéologies élitistes, ce moraliste libertaire ne craint pas de revendiquer un « populisme éclairé ». Parce qu’il dénonce les renoncements de la gauche politique et culturelle, il se voit vite accusé de « faire le jeu de l’extrême droite ». Cependant, les questions provocantes qu’il soulève ne se laissent pas si facilement éluder. Dans la désorientation générale qui prévaut aujourd’hui, les repères qu’il propose sont dignes d’attention.
À l’occasion de sa venue à Berlin, Jean-Claude Michéa lit un extrait de son livre Les Mystères de la gauche : De l’idéal des Lumières au triomphe du capitalisme absolu et discute de ses idées.
Modération : Guillaume Paoli
Jean-Claude Michéa, né en 1950, fils de résistants communistes, a enseigné la philosophie à Montpellier jusqu’à sa retraite. Parus confidentiellement, ses premiers ouvrages connurent un tel succès que sa petite maison d’édition, Climats, fut reprise par Flammarion. Il est à ce jour l’auteur de treize livres dont L’Enseignement de l’ignorance (1999), Impasse Adam Smith (2002), Orwell éducateur (2003), L’Empire du moindre mal (2007 et 2015 pour la traduction allemande, Matthes & Seitz Berlin).
Guillaume Paoli, né en 1959, essayiste et philosophe, vit à Berlin depuis 1991. Auteur d’Éloge de la démotivation (Lignes, 2008) et de nombreuses publications en allemand dont Mehr Zuckerbrot, weniger Peitsche (Tiamat, 2002).
Entrée : 4 € (tarif réduit 3 €)
Sur réservation
Nous avons le plaisir de vous présenter
dans le cadre du Festival READ!BERLIN
« Berliner Ensemble »
(La ville brûle/Rue des lignes, 2015)
une lecture présentation de
Cécile Wajsbrot
Cécile Wajsbrot DR
Le samedi 25 avril 2015 à 19 h à la librairie (sur réservation)
Qu’il s’agisse d’endroits à la mode, de lieux historiques où de découvertes personnelles, quel effet une ville comme Berlin produit-elle sur une passante littéraire tentant de se soustraire au point de vue d’une touriste ? Guidant ses lecteurs au centre commercial Alexa, dans les cinémas, les piscines, les cafés, devant des plaques commémoratives ou encore dans les locaux d’une radio, Cécile Wajsbrot a compilé pour la nouvelle collection Rue des lignes cet ensemble de 22 textes courts écrits de 2007 à 2014 dans le cadre d’un programme du DAAD pour les artistes internationaux. Ces instantanés berlinois constituent le bloc-notes d’une proximité littéraire avec une ville dont le présent prometteur s’oppose au passé sombre, une ville dans laquelle les époques se chevauchent, voire parfois se heurtent par hasard les unes aux autres – mais que veut dire le hasard ?
Cécile Wajsbrot, née en 1954 à Paris, écrit comme elle voyage, à la recherche d’un sens à l’Histoire, la mémoire, l’identité. Traductrice de l’anglais (Virginia Woolf) et de l’allemand (Gert Ledig, Marcel Beyer), elle a fait des études de lettres et écrit des fictions radiophoniques, notamment pour France Culture. Son dernier roman Totale éclipse (Bourgois, 2014) paraîtra en allemand au printemps 2016.
Entrée : 9 € sur place/8 € en prévente/6 € en tarif réduit
BERLINOISE Soundtrack
Une lecture-musicale autour de
« Berlinoise »
(Actes Sud, 2015)
par Wilfried N’Sondé
Le mercredi 29 avril à 19 h à la librairie (sur réservation)
Dans son nouveau roman paru en janvier 2015, Wilfried N’Sondé relate une histoire d’amour à Berlin dans l’ombre de l’Histoire, celle de la chute du Mur et sa révolution pacifique. Histoire romantique et sensuelle entre Stan, un modeste professeur d’allemand en région parisienne, et Maya, une artiste peintre issue de l’ancienne RDA, Berlinoise est le récit d’une quête de sens, mais aussi un hymne au désordre et à la poésie des corps, dans lequel Maya la femme et Berlin la ville sont comme deux incarnations jumelles de l’utopie. Porté par un air de blues qui raconterait l’apprentissage de la désillusion, Berlinoise est aussi le roman d’une éducation politique et sentimentale, composant tout à la fois une déclaration d’amour et une lettre d’adieu à la folle jeunesse.
Wilfried N’Sondé, né en 1968 à Brazzaville, a grandi en région parisienne et est titulaire d’une maîtrise de sciences politiques. Il appartient à la génération qui a vécu de près le Tournant de la RDA dans les années 1990. Travailleur social et musicien à Berlin durant toutes ces années, il est aussi l’auteur de trois romans parus chez Actes Sud, dont le très remarqué Le Cœur des enfants léopards (2007) qui a été traduit en allemand en 2008.
La lecture sera accompagnée musicalement par le guitariste et frère de l’auteur Serge N’Sondé
Entrée : 9 € sur place/8 € en prévente/6 € en tarif réduit