Je conçois deux Univers. Le long a 16 milliards d’années. Le court, extrêmement récent, est un Univers réfléchi : quelques-uns de ses habitants ont conscience de lui. La pointe de ma plume donne existence à ma conscience et recréerait, couleur sans dimension, le profil d’une jeune fille.
Hubert Lucot
extrait de Recadrages, éditions P.O.L, 2008
Sitaudis.fr : Revue off
TXT fête Verheggen par François Huglo 03/12/2024
Joëlle Léandre versus Julien Blaine de Jean-Yves Bosseur par François Huglo 01/12/2024
Franz Kafka, Fiches par Tristan Hordé 29/11/2024
du9 : L'autre bande dessinée
No Words 02/12/2024
[SoBD2023] Revue de Littérature (1/3) 28/11/2024
Iles – Hakoniwa 28/11/2024
D’après une photo de Pawel Kocambasi extraite du livre BEFORE THEY DISAPPEAR de Pawel Kocambasi et Philippe Despeysses, troisième parution de la librairie Zadig sous le nom d’édition Rue des lignes, en septembre 2023.
Hommage à Philippe Sollers (1936-2023)
"L’éternité est sûrement retrouvée, puisque, comme toujours, la mer est mêlée au soleil. Le monde n’a pas disparu, mais on dirait qu’il a été retourné pour reprendre son cours céleste. Tout est maintenant immédiat, le temps ne coule plus, et le plus stupéfiant est que personne ne semble s’en rendre compte. Plus de sept milliards d’humains genrés poursuivent leur existence somnambulique. Rien à voir avec un jugement dernier, la notion de jugement a été effacée en route. Tout est détruit, mais rien ne l’est." Ph. Sollers, extrait de Graal, 03/2022
Photo Philippe Sollers © Sophie Zhang
Pour 2023, la librairie Zadig vous souhaite
d’embarquer dans des livres et de garder le cap,
d’aborder de nouveaux rivages !
Palast der Strandrepublik © Klara Bezug
[Voeux de la librairie 2023]
22, V'LA LES VŒUX !...
Photo Charlottenburg, Loschmidtstraße Ecke Alt-Lietzow - © Éric Gilles
En cette année 2022 l'équipe ZADIG souhaite tout le meilleur aux adeptes de la lecture, en solo comme en groupe !
Que personne ne reste campé sur sa façade. Mais tout de même il nous faut rester aux aguets. Gardons notre équilibre. Trouvons le point de chute et retombons en souplesse sur nos pieds.
Quand les cortèges de bal masqué auront fini de circuler comme les virus, nous aurons retrouvé la joie de vivre, en n'ayant pas lâché nos livres !
[Voeux de la librairie 2022]
Il y a des colporteurs d'images vieillotes pris par la nostalgie d'un bon vieux temps d'avant. Du genre celui de Boule et Bill ou Gargamel, ou de l'avion pointu Concorde, qui traçait comme une flèche et s'empiffrait de kérosène.
Quand le bonhomme Zadig passe en mode d'hiver pour proposer sa sélection cadeaux (Cf. ci-contre), il change d'apparence : le Z de son jabot devient un N. Mais attention, foin-là des traditions : il ne s'agit que d'honorer Saint Nicolas qui passe par là, pour les petites et grandes choses de la vie.
Le père Noël Zadig se bichonne la barbe pour conseiller des lectures instruites. Ses sélections sont là pour la joie de se questionner, ou bien s'émerveiller de tout. Rire un bon coup enfin, dans le cirque Barnum des épopées humaines plombées parfois par les mauvaises blagues de quelques démagogues.
La librairie reste ouverte sans restriction pour cette période des fêtes, du mieux qu'elle puisse achalandée en pépites francophones, et son équipe mobilisée comme il se doit !
Même avec un virus masqué il nous faut retrouver l'aura rieuse du monde. Car il n'y a qu'un concert des peuples, dont l'horizon est constellé de livres. C'est bien peu de le dire mais cela n'est peut-être pas inutile de le rappeler.
Bonne nouvelle année livresque à toutes et tous !
[Hiver 2021-2022]
La rentrée littéraire annonce ses prix, l'occasion de se retrouver le soir à la veillée. Oyez, jeunes gentes et gens pressés : l'automne fait tomber les feuilles d'arbres, profitez-en pour retrouver l'esprit des livres. Même si il y a une crise du papier à l'horizon, et que les masques ne sont toujours pas tombés en vrai, venez flâner dans nos rayons pour retrouver la quintescence de la joie pour petits et grands : de vraies lectures pour enchanter le monde, s'évader ou se recueillir, se révolter ou se distraire !
La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mbougar Sarr a gagné le gros lot du prix Goncourt 2021. Même si la littérature francophone africaine a déjà ses pépites avérées, nous ne pouvons manquer de vanter ce Goncourt d'exception. Mohamed Mbougar Sarr nous fait retourner aux fondamentaux d'une histoire littéraire encore trop ignorée : celle des précurseurs de la scène littéraire afro-caraïbe, balayant la période des années 1920 aux années 1960 avec des figures comme René Maran ou Yambo Ouologuem.
C'est un roman graphique d'un genre nouveau que le plus atypique de nos académiciens de langue française, Dany Laferrière, a publié en Europe cette année.
Déjà coutumier de la chose, puisqu'il a fait paraître trois volumes déjà de ces carnets de mémoires illustrés, initialement produits au Québec. Ceux-ci ne sont pas sans rappeler aux connaisseurs les savoureuses mémoires du truculent illustrateur de presse et pataphysicien Siné.
La forme commune aux deux est l'alchimie d'une verve astucieuse au fil des phrases calligraphiées, et l'hilarante incise de dessins jetés là avec tous les protagonistes du récit – dont le narrateur même, le plus souvent – qui prennent forme sous nos yeux. Laferrière s'y affuble d'une couronne dorée d'enfant, genre Petit prince... Serait-ce, parmi d'autres, une antidote livresque à la crise du Corona, que la plupart des robots traducteurs intégrés aux ordinateurs nomment lestement : crise de la Couronne ?
Et n'est-ce pas dans tous les cas de nouvelle légitimité qu'il s'agit lorsque les autorités sanitaires françaises nomment leurs palabres en vue de rénover le système sanitaire et social français : Ségur de la santé ?
Le nom Ségur n'est, il est vrai, rien que le nom d'une avenue des 7e et 15e arrondissements de Paris, siège du ministère où se déroulent lesdites palabres. Puisque ce nom d'avenue est dédié à un lointain ancêtre par alliance de la fameuse comtesse de Ségur, auteure des Mémoires d'un âne et autres Malheurs de Sophie, pourquoi ne pas passer du coq à l'âne et prendre à rebrousse-poil quelques clichés d'époque ? Notre Haïtien de choc élu au fauteuil de Montesquieu en 2013, ayant rendu hommage ainsi à cette sacrée comtesse... :
Après la mort de mon grand-père, je me suis jeté sur les livres et je lisais tout. Tout ce qui me tombait sous la main. Mon plaisir était très divers. J'aimais surtout la comtesse de Ségur, grâce à cette espèce de gaieté qu'il y a dans ses livres. Une gaieté mêlée de larmes (la cruauté des enfants riches).
(Extrait de L'exil vaut le voyage de Dany Laferrière, éditions Grasset et Fasquelle, mars 2020).
Pour faire pièce à tout préjugé, soyez poètes. N'oubliez pas de réclamer des contes !
VIRUS DE LA LECTURE
LES LIVRES NÉCESSAIRES ?
« J'ai écrit ce livre en hommage à ma grand-mère maternelle, Idiss. Il ne prétend être ni une biographie, ni une étude de la condition des immigrés juifs de l'Empire russe venus à Paris avant 1914. Il est simplement le récit d'une destinée singulière à laquelle j'ai souvent rêvé. Puisse-t-il être aussi, au-delà du temps écoulé, un témoignage d'amour de son petit-fils. » Robert Badinter
CHANGEONS DE VOIE - Edgar Morin
Avec la collaboration de Sabah Abouessalam
À défaut de donner un sens à la pandémie, sachons en tirer les leçons pour l’avenir.
Intermèdes nuageux
Rencontre du blanc d’un nuage avec l’ombre d’un arbre. Photographie prise par Katharina Razumovsky dans les Sophie-Gips-Höfe, côté terrasse de ZADIG, en juillet 2020.
Françoise Cactus (1964-2021) était une figure de la scène berlinoise, en même temps qu'une artiste emblématique de la scène musicale européenne. Typisch Berlinerin avec l'indécrottable accent d'une Französin, elle a cumulé les statuts d'hirondelle des faubourgs et d'artiste polymorphe. Choisi son nom de scène en hommage aux chansons de Dutronc et Lanzmann. Provoqué les esprits, décalé tous les genres, désarbitré les élégances. Pratiqué la peinture et le dessin. Milité l'air de rien contre la crapulerie des faux-semblants. Joué de la batterie devant des salles combles, aussi bien que devant trois pelés.
Dans la vie il y a des Cactus. Nous nous piquons de le savoir, et avons une pensée émue pour elle et tous ses proches...
Photo © Françoise Cactus
Photo M. Rebaudengo
En ces jours de promesses de printemps, la librairie ZADIG se doit de rendre hommage à Lawrence Ferlinghetti (1919-2021), décédé il y a quelques jours à San Francisco et fondateur de la mythique librairie-maison d'édition CITY LIGHTS, dont il resta co-animateur et gérant jusqu'à ses 101 ans !
Lieu de contre-culture joyeuse et d'activisme livresque – qui fit paraître avec courage l'immense chef-d'œuvre Howl d'Allen Ginsberg en 1956 –, CITY LIGHTS est un lieu de référence dont les mots placardés aux fenêtres disaient l'essentiel à notre goût (photo) il y a quelques années, pour qui déambule devant un lieu dédié aux livres :
OPEN DOOR - OPEN BOOKS - OPEN MIND - OPEN HEART ...
Nous adressons de tout cœur toutes nos amitiés européennes et berlinoises, ainsi que nos pensées recueillies, aux équipes en action de notre cher et grand confrère californien !
En attendant, venez nous retrouver côté jardin. Regardez notre page d'accueil pour voir un peu ce qui foisonne, en nos murs et derrière nos vitrines. Dès que chantent les oiseaux, venez cueillir chez nous les roses de la vie. Boire au miroir de nos miroirs d'images et de mots. Vous fournir au hasard de quelques livres sélectionnés par nous, ou en commander d'autres, que nous n'aurions pas en réserve.
Même si l'époque est compliquée, qu'il y a le Tigrou ou la Karaba (pardon le Tigré ou le Karabagh) qui se réveillent, n'oublions pas d'avoir une pensée malicieuse et futile pour les enfants du monde qui aimeraient sortir des mots compassés des médias en ligne. Sur le mode des poésies qui parfois viennent de loin : frères et sœurs humaines et mains, citadines et daims qui ne redoutez pas plus que ça au final l'emprise du variant lambda d'une improbable prise de conscience planétaire.
Surtout n'oubliez pas de réclamer des contes, ni de tout reconstruire en puisant dans les livres !
Dans le cœur historique de Berlin-Mitte depuis 2003, ZADIG propose plus de 9000 titres – des dernières parutions aux classiques franco-allemands, en passant par une large sélection de livres jeunesse et de bandes dessinées.
Événements et lectures rythment son action culturelle quand la situation le permet, et reprendrons n'en doutons pas, quand s'achèveront ces ubuesques temps.
Depuis mars 2020, les autorités sanitaires de la ville-État de Berlin nous autorisent à rester ouverts en tant que commerçants de détail de denrées essentielles...
Nous ne nous priverons pas d'honorer ce défi, avec la joie et plaisir de proposer nos sélections de nouveautés comme de coutume, notre équipe s'employant à répondre à toutes vos demandes le plus efficacement possible !
Venez donc découvrir nos suggestions d’essais utiles et instructifs pour la pensée. Nos coups de cœurs de toute l'année et tous les temps en littérature d'évasion, de révolte ou de distraction.
Ainsi que tout un florilège d'albums illustrés et innovants. De bandes dessinées distractives autant qu'instructives, pour les adultes comme les enfants, sans oublier les cartes postales, les jeux de société ou les carnets pour dessiner et prendre note !
Bonne année 2021 à toutes et tous !
Vivement les fêtes à venir
Il y a vingt ans tout juste paraissait un inénarrable livre de Stéphane Zagdanski, rendant hommage à l′une des icônes masculines de référence de la Résistance mondiale – juste après Orwell et Che guevara, pourrait-on dire – dont la 4e de couverture clamait ceci : « Le Totem emblématique de la Nation, l'Idole suprême, le Sauveur providentiel, l'homme qui passe pour avoir rendu à un pays occupé par les barbares son honneur, sa grandeur, sa gloire, le libérateur solitaire, le stratège novateur, le démocrate acharné, le réformateur impassible, le justicier impartial, le négociateur impavide, le ferme décolonisateur de l'Empire branlant, l'irrécusable mémorialiste, l'homme de lettres raffiné, le miraculeux réformateur de la Constitution moribonde, le thaumaturge de l'armée affaiblie, le prince du nucléaire, le pacha des formules, le génie des bons mots, l'aristocrate des bains de foule, l'inouï visionnaire de la modernité contemporaine... Ne fut jamais au fond qu'un vulgaire politicien publicitaire au charabia charlatanesque, un diplomate cynique et ingrat, un menteur impénitent, un soldat raté, un théoricien surfait, un mégalomane colérique, autoritaire, despote dans l'âme, un bourgeois faible d'esprit, un réactionnaire stupide gavé – dès l'adolescence et jusqu'à son déclin sous les quolibets révolutionnaires – des pires idéologies que le XIXe siècle français a produites, un apprenti-écrivain vulgaire et laborieux, s'illusionnant sur tout et d'abord sur lui-même, féru des stéréotypes romantico-fascistes les plus écoeurants, témoignant d'une indulgence proche de la fascination pour les pires canailles de son temps, insensible et paternaliste, vaniteux et grandiloquent, parfois paranoïaque, toujours mythomane, révisionniste, mystificateur, rigolo ringard. Il était temps, après un demi-siècle de sottise française, de pulvériser le colosse de plâtre. Place au rire... » Pauvre de Gaulle de Stéphane Zagdanski est un texte virtuose, à rapprocher de l'Archimondain Jolipunk de Camille de Toledo, paru chez Calmann-Lévy en 2002. Superbe volume bleu gaullien avec rabats. Indispensable cadeau des fêtes de fin d'année 2020, pour célébrer la crise des hottes de père Noël et autres corbeilles, en s'esclaffant ! >> Pauvre de Gaulle de Stéphane Zagdanski, Jean-Jacques Pauvert 2000.
Là il s′agit de tout autre chose. Des modes éparses qui nous font craindre le pire, réduits que nous serions à suivre la consigne des mots du temps et des pensées prêtes à porter. Les écrivaines et vains de cette rentrée littéraire 2020 avaient, sur fond de crise sanitaire dévastatrice, un gros défi à relever pour combler nos attentes frileuses à ce sujet.
On redoutait le grand déluge des journaux autofictionnels de confinement, mais il n'y en eut quasiment pas sur nos tables de nouveautés.
On redoutait aussi le grand lavage rose des frusques de la vieille littérature à la papa ou bien à la mémère, qui nous habilleraient pour l'hiver de leurs palabres de causettes et de causeurs embourgeoisés, celles des Philistins qui décrêtent le vrai. Il n'en fut rien.
« Cito, Longe, Tarde » ou « Vite, Loin, Tard » était la recommandation latine pour se garder de devenir pestiféré. Partir de ce bas-monde, s'échapper en beauté dans la ligne de fuite d'un horizon lointain et revenir le plus tard qui se puisse : qui n'en a pas rêvé ?
En attendant, même s'il est sans doute de saison de craindre la fin des haricots, il ne faudrait pas oublier qu'il reste des livres à revendre. Prenez-les dans vos sacs à dos, achetez et revendez-les. Informez-vous plus que jamais auprès du pas-de-porte agréé pour cela.
Bon automne d′échanges mobilisés à toutes et tous !
František Kupka, dit François Kupka, né en Bohême, a illustré une somme en six volumes publiée en 1905 : L'Homme et la Terre, œuvre majeure du géographe et communard français Élisée Reclus. Six vieux grimoires que ZADIG détient dans ses collections et expose en vitrine depuis ses tout débuts en 2003. Nous avions dédié cette œuvre et cette image, l’automne dernier, à la jeunesse du monde entier mobilisée pour le climat.
Maintenant les logos et slogans des vieux maîtres d’antan n’ont plus seulement bon dos pour exprimer le point de vue des seules minorités conscientes. Garder la tête claire. Voilà ce à quoi nous sommes tenus pour avancer et réveiller notre Terre-mère en menant nos actions sur le principe de l’Entraide. Ce n’est pas si néfaste, au vu des ravages que la mondialisation galopante (comme on disait il y a vingt et quelques) ont provoqué.
Elle nous en fait tout de même voir de drôles d’époques, cette fichue planète, sous le coup des péripéties que vivent en ce début d'année les Hommes et autres Animaux... Dans l'ordre d’apparition il y a eu des koalas carbonisés en Australie, au sujet desquels les médias d’Europe ont déclaré qu’ils étaient morts sur un territoire grand comme « deux fois la Belgique ». En voilà des douleurs géolocalisées : ça vous en a des airs de plaidoyer pour un vieux monde blagueur, des métaphores comme celle-là !
Ladite blague tournant court, quand peu après s’est propagée l’image dévastatrice de pangolins dont la chair tendre, prisée de quelques gastronomes chinois, était porteuse de ce virus, le Covid-19, qui dévaste pour de vrai non pas tous les « veaux, vaches, cochons, couvée » — comme Perrette cassant son pot de lait chez La Fontaine — mais les chaumières comme les palais de l’impayable espèce Humaine.
Économies en vrille, états d’urgences, confinements de toutes et tous... Il faut pourtant garder la tête froide. La fin des temps ne peut être une affaire aussi surfaite. Une affaire d’hominidés bavards et impatients, qui commandent par le biais de « pure player » des ressources prémâchées venues des quatre coins du monde.
Commandez donc des livres triés sur le volet chez votre libraire de proximité !
© Mawil - Reprodukt Verlag, 2004
Le soleil brille dans notre rue si calme depuis six semaines déjà, durant lesquelles nos portes sont restées grandes ouvertes aux heures habituelles, comme celles de quelques autres commerçants de détail de « biens nécessaires » : animaleries, magasins de vélos, fleuristes... libraires !
Cette ambiance inhabituelle n'est pas sans rappeler la case de BD ci-dessus, extraite de l’excellent album Die Band, paru chez Reprodukt Verlag en 2004 (et également aux éditions 6 pieds sous terre en 2007, sous le titre The band, pour la version française).
Un souvenir d’enfance du bédéiste et musicien Mawil, qui évoque le temps de ses années rieuses de bohème productive, à la toute fin des années 1980 en RDA et nous donne l'occasion d'un retour en arrière.
Arrêt-image bien salutaire qui nous éloigne un tant soit peu des marchands de kebabs à la truffe ou autres concepteurs de palettes de chantier en marbre que proposent certains ici, pour meubler le temps et l'espace de clients chics...
En ces temps dont la vue se trouble, ZADIG a décidé de reprendre l'idée lancée par l'estimée librairie CITY LIGHTS de San Francisco (si loin, si proche) : plutôt que de distanciation sociale, pourquoi ne pas parler de solidarité spacieuse ?!
Profitons de l'espace que nous avons pour déambuler et nous poser avec un livre ! N'est-ce pas l'ébauche d'un beau programme de Résistance ?
Joyeux printemps à toutes et tous, à musarder au coin des rues comme au détour de vos rayons de livres !
Schicksal de mon quartier...
Amis lect(eur)(trice)s, bienvenue chez Zadig, haut lieu de librairie indépendante dédié à la littérature universelle autant qu’à la littérature de coin de rue. Acteur de sa ville depuis 2003 dans le bon vieux Berlin-Mitte de Brecht et Döblin, son nom est dédié à l’éponyme roman Zadig ou la Destinée de Voltaire. Il n’est pas un corner de grande enseigne commerciale au nom improbable du type Tartuffe&Molière*, ni un show-room aux marques griffées deluxe, ou bien aux accessoires décontractés-chic-rock'n'roll. Passez la porte et venez découvrir nos fondamentaux en livres jeunesse et adulte, de l'actualité la plus récente en pensée critique aux nouveautés romanesques essentielles. Sans oublier les beaux livres, livres de poésie et de bande dessinée, ainsi qu’une large sélection de livres sur Berlin et de littérature de langue allemande en français. Dans quelques jours nous vous donnerons quelques nouvelles du front de la littérature d'ici, à l'Est d'Eden et pas seulement. Bonne rentrée livresque à toutes et tous !
(*) Mais bien que d'un faux zèle ils masquent leur faiblesse
Chacun voit qu'en effet la vérité les blesse :
En vain d'un lâche orgueil leur esprit revêtu
Se couvre du manteau d'une austère vertu ;
Leur coeur qui se connaît, et qui fuit la lumière,
S'il se moque de Dieu, craint Tartuffe & Molière.
Discours au roi, Nicolas Boileau (1636-1711)
Image d'illustration DR - Christophe Blain / Revue AMERICA
Mare Nostrum ?
Cette fois-ci on peut le dire sans que ce soit une métaphore : après quinze ans de bons et loyaux services, notre tour est venu de faire place nette.
Notre bail ayant été remis en cause par notre ancien bailleur, ZADIG change donc d’adresse en vrai, pour se réimplanter à trois rues de là où nous sommes.
Nous avons donc trouvé chaussure à notre pied, ledit pied ferme dans notre ville, notre quartier, et ceci prouve qu'on trouve encore des lieux rêvés que n’ont pas réduit en poussière les dieux de l’Histoire et du Temps.
Haut les cœurs donc ! Et comme il semble que soit venu le temps des grands débats, dans cette bonne vieille Europe en mal de flamboyances, la confrérie du livre se doit par notre voix de mettre son grain de sel dans le chaos de nos métropoles gentrifiées.
Nous prendrons donc le ton des vénérables cahiers de doléances :
Princes, qui en
même temps vivez...
Il ne suffit pas d’affirmer qu’en ayant pour modèle une République de colporteurs et d’almanachs on ravive une juste vision d’Europe.
Ici, dans notre grand quartier, il y a une rue des Vétérans et puis aussi une rue des Invalides : des noms qui font programme, pour exprimer un passé bien tragique. Une poignée de librairies constelle le coin, dont la librairie francophone ZADIG.
En attendant, Berlin demeure une ville occupée. Vouée à de faramineux profits légitimés par de fugaces contrats signés allègrement par les partisans de l’art qui occupe, et que ceux-ci disposent leurs pop-up stores à volonté : le capital annexe – celui qui fructifie quand les guerres ont cessé – n’a rien trouvé de mieux pour se perpétuer.
De respectables propriétaires distillent ainsi leur gourmandise de profit temporaire et ciblé, enclins à refouler toujours plus loin aux portes des villes les citoyens et les commerces de proximité.
Princes qui gouvernez, nous disons que l’investisseur madré, celui qui fixe ainsi les règles du marché, est un filou d’un très proche ancien temps.
Nous croyons qu’en Europe doit subsister une littérature de coin de rue, qui nécessite des points de vente et des kiosquiers.
Que ce n’est pas comme cela que l’on maintient la paix dans les chaumières.
Et qu’il faut prendre garde qu’aux citoyens libres et instruits ne prenne envie de proclamer, comme les pancartes que brandissaient les clercs du Quartier latin au bas Moyen-âge (dont un bon nombre étaient allemands ou scandinaves) :
Item, mundi mercatores Qui sunt quam defraudatores ?*
(*)« Qui sont les marchands sinon des fraudeurs ? »
Princes et princesses, qui tenez le haut du pavé, quoi vous souhaiter de mieux qu'un éternel printemps des livres !
Rue des Lignes à Berlin-Mitte
© pq 2015
Il y a des poésies de coin de rue, des paroles qui s'entrecroisent évoquant le vieux temps des livres. Celui des Territoires de l'homme qu'invoquait Elias Canetti, mêlant dans un langage précis joie et mélancolie, politique, poésie, religions, animaux et Histoire… Ou celui du Vaisseau des morts de B. Traven, décrivant l'errance d'un marin américain dans l’Europe des années 1920 ballotté de frontière en frontière, sans papiers ni argent, qui n’est plus rien. Toutes visions qu'ont eues deux maîtres du domaine allemand aux œuvres dont la ressemblance avec des faits réels n'est ni fortuite ni involontaire, le libraire urbain de proximité peut vous l'assurer.
Aussi, chers piétons égarés (ou pas) qui croisez par chez nous, si la signalétique de nos rues en chantier échappe à votre entendement, un bon conseil : ne tombez pas dans les panneaux, et laissez se tourner les pages. Le temps des livres est comme le temps des cerises. Rien ne lui résiste, pas même les bétonneurs du progrès équipés de smartphones...
Qu'il donne la folie en tête, et du soleil au cœur !
Oh, les beaux jours...
© pq 2016
Ici Berlin. Les beaux jours vont et viennent. Il y a tellement de choses à déchiffrer, relire et inventer, quand ils rallongent ou racourcissent. Bien plus qu’une banale marguerite à effeuiller, qu’une lubie de coudre ou d’en découdre, ou qu’une brusque envie de vent d’été dans les chaumières de ce monde R&Bee-isé.
Il y a tellement de niches à faire aux coins des rues pas tous proprets, au moins pour ceux ornés comme au vieux temps des friches, gribouillés à la hâte, qui nous font réfléchir au temps qu’il fait. Tellement à baliser d’espaces pas encore bardés de palissades, pour surligner ces runes de rue qu’on trouve encore, qui torsadent les fils du temps et du réel, qui forcent le trait.
Une ligne tracée, à quoi ça tient. À quoi revient un mur qui tombe, par pans entiers sous le vent de l’Histoire, ou bien parce qu’il s’est pris sur la tête une bombe ? À quoi tiennent un marché, un mur porteurs ? Il fût un temps pas si lointain où le ciel de Berlin voyait passer des funambules épris de liberté qui cherchaient la frontière entre terre et ciel, à défaut de celle entre l’Est et l’Ouest.
Aujourd’hui nous en sommes au passé accompli. Les merles sifflent encore, annonçant la saison des pommes. Mais ils se posent peu, les volatiles. Trop de béton pour eux. Alors ils reviendront quand les maisons seront finies. C’est ça qu’il faut, qu’ils zieutent la folie des hommes, ces oiseaux libres. À défaut de s’y retrouver tels les passants de nos quartiers prisés, qui veulent voir en vrai tous les palais des Larmes ou les Points-chèque de Charlie.
Préparez vous au grand effeuillage d'automne. Nous vous souhaitons, par le livre et le rire, la plus inattendue des fins d'années !
Feuilles d'automne
© pq 2015
C'est un écheveau de rues longtemps méconnu du Berlin policé et lissé, désormais parcouru de Segway™ et calèches aux tarifs horaires princiers, que banquent volontiers les touristes en goguette.
L'histoire y est passée et repassée. C'est le Berlin de Brecht et Tucholsky. Du dôme de la synagogue mauresque finalisé en 1866 d'après les plans d'Eduard Knoblauch, saccagée, profanée, détruite en 1945, puis reconstruite.
Mais aussi le Berlin dont nous sommes au plus près, celui du Tacheles, ancien grand magasin devenu haut-lieu de la culture constestataire, que les édiles d'ici ont eu le mauvais goût de murer il y a plusieurs automnes, sans que personne n'ai pu y pénétrer depuis.
Sont-ils si importants que ça ceux qui spéculent sur l'oubli ? Croient-ils qu'on peut d'un claquement de doigts, combler des vides ?
La rentrée littéraire dûment sélectionnée que nous vous proposons, foisonnante comme il se doit, fait bien mieux que remplir des trous.
Du roman de Boualem Sansal, 2084, décrivant une société cauchemardesque et totalitaire inspirée d'Orwell, à celui de Delphine De Vigan, D'après une histoire vraie, narrant le tête-à-tête trépidant d'une auteure harcelée par sa meilleure lectrice, il y aura de quoi lire.
Sans oublier l'inépuisable acuité de Sorj Chalandon, échographiant dans Profession du père l'arrière-cuisine de bons Français accommodant leurs restes de pétainisme grégaire, d'anti-gaullisme forcené, d'éloge du colonialisme et autre forfanterie borgne.
Le libraire de proximité n'aime rien tant qu'écrire le livre des mémoires vivaces. Pour le cœur et les yeux des passants d'un quartier, les tables de ses nouveautés sont les tables d'orientation, au jour le jour, d'une certaine idée de la culture et la littérature. Toutes choses dont ZADIG a pris de la graine, depuis 12 ans déjà.
30 ans de liberté ?
« Vive l'Anarchie », avaient écrit de facétieux pieds-nickelés francophones au pinceau blanc, en haut à gauche de la porte de Brandebourg, juste après cette fameuse chute du Mur que nous commémorons, vers 1990 et quelques.
La question d'aujourd'hui est de savoir si les anges qui captent nos pensées du Der Himmel über Berlin / Les ailes du désir de Wim Wenders auraient eu l'oreille absolue, en cette fin des années 2010.
Avec des smartphones qui grésillent en même temps que les pensées divaguent, avons-nous bien le temps de repenser l'Histoire, voire même la petite histoire ?
Il faut imaginer André Malraux aux cheveux frisottés franchissant une porte. Comme un jeune dans le vent qui serait venu acheter des livres dans un vrai magasin avec une porte qui grince, pour peu que personne n’ait pensé à la graisser. Curieux de bons vrais gros volumes témoignant d’un monde toujours plus vaste, et de continents de nouvelles idées que les répertoires du réseau internet jamais n’auront loisir d’inventorier...
« Nous vivons une époque à ce point possédée par les démons que bientôt nous ne pourrons faire d'oeuvres bonnes et justes que sous le sceau du plus grand secret, comme s'il s'agissait d'illégalités », disait Kafka. « Il y a un mot en Afrique du Sud – Ubuntu – qui vient de Mandela et signifie que nous sommes tous unis par des liens invisibles, que l'humanité repose sur un même fondement, que nous ne nous réalisons qu'en donnant aux autres et en veillant à leurs besoins », dit Obama. Dans un Berlin psycho-imaginiste, Obama lit Kafka et même, parfois, Kafka ressemble à Obama !
Les plus belles lectures sont chez ZADIG. Des plus beaux livres de tous les temps - que souhaite dénicher et proposer tout libraire de proximité - à d'autres merveilles pour tous les goûts, comme ces sacs en toile à l'effigie de Proust, Topor, Colette, Rimbaud, confectionnés spécialement par Karibou, et autres jeux de l'ours concoctés par Benjamin Chaud.
Chez ZADIG, certains sont abonnés à une carte de fidélité, les clients comme les auteurs.
Christophe Manon, primo-romancier des éditions Verdier et habitant de l'Est parisien, a imprimé le 14 novembre dernier sa marque, fidèle à son flamboyant titre de roman, « Extrêmes et lumineux », livre-photogramme dont nous vous avons proposé la lecture pour ces fêtes.
Frédéric Metz, figure nouvelle de la pensée franco-allemande, poète-philosophe et biographe de Georg Büchner, a orchestré une lecture interactive le 12 décembre, dont nos invités gardent trace.
Mais n'oublions pas les enfants, auxquels notre sélection de livres d'éducation et de divertissement est dédiée, bandes dessinées, romans graphiques et cocasseries illustrées, parfois sérieuses, parfois rêveuses...
Nous vous souhaitons le plus beau des printemps !
{printemps 2016}
Révoltés de voir le somptueux désert de l'Ouest défiguré par les grandes firmes industrielles, quatre insoumis décident d'entrer en lutte contre la “Machine”. Un vétéran du Vietnam accro à la bière et aux armes à feu, un chirurgien incendiaire entre deux âges, sa superbe maîtresse et un mormon nostalgique et polygame commencent à détruire ponts, routes et voies ferrées qui balafrent le désert. Armés de simples clefs à molette — et de quelques bâtons de dynamite — ils doivent affronter les représentants de l'ordre et de la morale lancés à leur poursuite. Commence alors une longue traque dans le désert.
Dénonciation cinglante du monde industriel, hommage à la nature et hymne à la désobéissance civile, Le Gang de la clef à molette, écrit par Edward Abbey, pionnier de l'écologie radicale qui a passé sa vie à combattre les saccageurs de la nature, est un livre subversif à la verve tragi-comique sans égale. Grand roman épique de l'Ouest américain paru aux éditions Gallmeister en 2013 dans une nouvelle traduction détonante illustrée par le grand Robert Crumb, il a été vendu à deux millions d'exemplaires depuis sa parution au milieu des années 1970.
Comme d'autres polars universels de qualité finement sélectionnés trônant chez nous, nous avons fait bénéficier à nos lecteur·ice·s, pour l’acquérir, d'un prix de promotion spécial.
Zadig Orfeó ?
Le futur est aux portes. Le Monde d’hier, ce grand titre de Zweig, ne résonne pas tant comme la rengaine d’un écroulement, mais plutôt le message subliminal de toute une époque. Dans les bribes printanières nimbées de promesses de Lumières, les rues de Berlin-Mitte résonnent du bruit des marteaux. De l’héroïsme au cœur des citadins, réclamait Baudelaire. Mais les plans de reconstruction voulus par les édiles d’aujourd’hui n’ont pas comme premier souci la populace et ses futiles aspirations, ses arbres et ses écoles, ses terrains de jeux et ses salles communales. Point n’est question de raisonnements de l’ancien temps, bavards comme des livres. C’est d’investissement d’avenir qu’il s’agit, d’enfin lotir les trous de bombes avec de vrais projets pensés, de-ci de-là décorés de street art, gage de la jeunesse d’esprit du promoteur. Et conçus pour durer, avec de vrais gentils consommateurs dedans qui ont choisi le bon forfait illimité, celui qui leur donne le droit de déambuler, une glace dans une main et un IPhone dans l’autre... Mais ces fameux livres en papier qui ont tant fait parler, qui pallient aux trous de mémoire, qui comblent les appels du vide et pèsent plus sur un cerveau qu‘une projection de rentabilité au mètre carré, ce ne sont pas des projets virtuels. Ils brûlent plus ou moins lentement, servant de combustible aux époques troublées, mais puis alors, qu’égrènent-ils comme châtiment, qui froissent-ils ? Personne. Joyeux beaux jours à vous toutes et tous, cernés de livres aventuriers !
{printemps 2014}
L’été arrive et les flocons de pollen de peupliers qui tourneboulent nos rues se mêlent aux aigrettes de pissenlit, rappelant la rousse Semeuse au profil de médaille et ses gauloiseries... Mais où sont donc les neiges de janvier ? Nos paysages réels ou intellectuels ne cessent de changer, toujours autres et pareils. Berlin reste Berlin dans les fracas du monde.
Ce mois de juin, inauguré très fort par Siham Bouhlal et sa poésie incarnée, verra nos rayons et nos tables plus que jamais dressés face à l'adversité des choses : le Maghreb francophone a pris place chez nous, porteur de cet Amour bilingue évoqué par le romancier marocain Abdelkébir Khatibi, et si bellement défendu par les Berlinois de l'association Yedd.
L’écrivain allemand de renom Christoph Hein, originaire de RDA et traducteur des œuvres de Racine et Molière, nous honorera de sa visite le 25 juin, en compagnie de son éditeur Anne-Marie Métailié et de sa traductrice Nicole Bary, pour nous présenter « Frau Paula Trousseau » dite « Paula T, une femme allemande », son nouveau livre paru cette année.
Suivant le modèle de Eloisa Cartonera, coopérative de micro-édition de Buenos Aires née de la crise argentine de 2001, le collectif PapperLaPapp vous offrira chez nous, dans le courant de l’été, la possibilité de produire votre propre livre, sur la base de textes de poètes contemporains berlinois, relié entre deux bouts de cartons, sur des tables posées dans la rue...
Que le Berliner Luft, plus que jamais, aiguise nos pensées !
{été 2010}
Dis-moi Voltaire, de 2010 où nous sommes postés, pas encore trop subi de discours éculés sur le sacro-saint devenir du livre. Nous ne vendons toujours pas plus Richard Millet et Renaud Camus. Mais Claude Lanzmann et J.M.G. Le Clézio, Marie Ndiaye et Yannick Haenel, pour sûr. Pas encore eu de « Yes we can » à décorner les bœufs, ni d’envolée lyrique sur les tendances de l’auto-fiction dernier cri. L’automne dernier, Jean-Charles Massera et Nicolas Dumontheuil – auteurs de la diversité maison - faisaient guincher, grincer et gondoler les fondamentaux bien français. Tandis qu’ici-même à Berlin, Karibou nous a gratifié de tee-shirts à l’effigie de Rimbaud et Topor, noblesse oblige. Alors, ô gué, l’an 10 ! Poètes, vos papiers ! C’est Ludovic Bablon, jeune pousse francophone, qui ouvrira le bal de nos lectures en février. Le Printemps des poètes fera une nocturne le 9 mars dans les locaux de l’Institut français de Berlin, avec prolongation chez Zadig le lendemain 10 mars, orchestrée par Cosima Weiter (poètesse française) et Marcello Silvio Busato (batteur/percussionniste italien). Tandis qu'en nos murs s'étoffera plus encore l'offre en BD et monographies de haute qualité issues de la production francophone... Alors, ces cocoricos de marchands de livre ? Et cette identité, tu nous la fais, Voltaire... ? Peut-être en souvenir du temps où tu étais sur des billets... ? C’est un James Baldwin né au Congo et élevé en Seine-et-Marne, auteur d’ici, qui poursuivra les hostilités : Le silence des esprits (éditions Actes Sud) de Wilfried N’Sondé sera lu en public, autre temps fort de ce début d’année. Avec We are l’Europe scandé en cœur, la confrérie des éditions Verticales et Jean-Charles Massera nous rendront fous du printemps, à n’en pas douter. Et l’invité surprise, vous me direz ? Il ne manquera pas de se manifester. Car c’est vous, chers lecteurs ! Il n’est d’aucune tribu, d’aucun drapeau, d’aucune couleur... Nous vous souhaitons un bon hiver de citoyen du monde !
{printemps 2010}
Wilkommen bei uns!/ Bienvenue chez nous !
{automne 2007}
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