Avenir et passé n'ont pas beaucoup de sens, ce qui compte, c'est le devenir-présent : la géographie et pas l''histoire, le milieu et pas le début ni la fin, l'herbe qui est au milieu et qui pousse par le milieu, et pas les arbres qui ont un faîte et des racines. [...] Fuir, ce n'est pas du tout renoncer aux actions, rien de plus actif qu'une fuite. C'est le contraire de l'imaginaire. C'est aussi bien faire fuir, pas forcément les autres, mais faire fuir quelque chose, faire fuir un système comme on crève un tuyau. [...] Fuir, c'est tracer une ligne, des lignes, toute une cartographie.
Gilles Deleuze / Claire Parnet
extrait de Dialogues, éditions Flammarion, 2008
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Nous avons le plaisir de vous présenter
Vivaces / J’ai rencontré un cheval de mer
Une lecture poétique de
Rym Khene et Sandra de Vivies
Le samedi 18 mars 2023 à 19 h à la librairie (sur réservation)
J’ai rencontré un cheval de mer
de Rym Khene et Khalid Lyamlahy
Elle révèle des formes dans la matière de la ville, la scrute au ras du sol, en prélève la substance de son scalpel qui fabrique des images. Il observe ces détails qui, à la loupe de son regard à elle, deviennent objets ou paysages. Il voit se dessiner son expérience de l’exil, la raconte, fragmentée. Elle ne cherche pas à enjoliver, c’est toute la force de ses images. Lui non plus – il poétise, c’est différent. La mémoire invente son temps, celui d’un présent composé de poésie et de photographie. Dans cette conjugaison singulière des images et des textes s’élabore quelque chose d’universel, englobant des dedans et des dehors multiples.
Vivaces
de Sandra de Vivies
Il y a des femmes, un tramway calaisien, un réseau d’herbes folles, des guerres, une fugue, peut-être un chat, un marécage, du rouge et du jaune pâle, un volcan, une marmite, un cyanotype, des morts et des vivants, une base météorologique, un winkte, un canaletto. Il y a des liens préexistants ou nés de l’écriture, il y a des photographies, il y a plusieurs récits ou un seul, composite. Ce récit serait celui, fragile et traversé de lumière blanche, de ce qui survit aux hivers des temps, colonise les mémoires mais décolonise le présent dans un tremblement entre prise et déprise qu’accompagne une petite musique, organique, continuant à jouer malgré tout.
Les Éditions La place, créées en 2021 à Bruxelles, ont une ligne éditoriale autour du déplacement, d’où découle le nom « La place ». Déplacement physique, exil non linéaire et fragmenté, déplacement du regard et en particulier du regard sur la ville pour J’ai rencontré un cheval de mer. Déplacement « ontologique » pour Vivaces qui explore différentes situations du « je » et du lieu comme de l’imbrication des temps et des genres (narratif, poétique…) dans huit récits photosensibles (sous-titre de l’ouvrage).
Entrée 6 € / Prix réduit 4 €
(Sur réservation)