Le prix des livres est aligné sur celui des repas. Un livre de poche correspond à un sandwich ou un hamburger, un livre d'art ou une édition originale à l'addition dans un restaurant gastronomique. Mais à prix égal, c'est toujours le livre que le public trouve trop coûteux, alors qu'il s'émerveille de la somme modique du repas.
Roland Topor
extrait de Pense-bêtes, édition L'Apocalypse, 2012
Sitaudis.fr : Revue off
Gérard Vincent, L’incandescence par Michaël Bishop 04/02/2025
Pierre Guyotat. La Parole visible (coll.) par Jacques Barbaut 03/02/2025
Dante Alighieri, Une vie nouvelle, traduction d’Emmanuel Tugny par Florica Courriol 03/02/2025
du9 : L'autre bande dessinée
Brumes 02/07/2025
Rocher 01/07/2025
Blue Rave 30/06/2025
Nous avons le plaisir de vous présenter
« Papiers »
(éditions P.O.L, 2019)
une lecture-présentation de Violaine Schwartz
le samedi 8 février 2020 à 19 h à la librairie
(Sur réservation)
Pour écrire Papiers, Violaine Schwartz a recueilli la parole de plusieurs demandeurs d’asile, à l’origine pour une commande du Centre dramatique national de Besançon. Elle a rencontré des hommes et des femmes, jeunes et moins jeunes, tous réunis par le même destin : l’obligation de fuir, de quitter le pays natal, Afghanistan, Mauritanie, Kosovo, Éthiopie, Arménie, Azerbaïdjan ou Irak. Elle avait un dictaphone. Parfois un interprète à ses côtés. On lui a confié des photocopies de récits de vie, des articles de journaux, des photocopies de minutes d’entretien de l’OFPRA, des lettres administratives, des décisions de rejets, des circulaires du ministère de l’Intérieur... Elle a rencontré une avocate, assisté à des audiences à la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) et au Tribunal administratif de Besançon. Elle s’est fixé une contrainte : écrire à partir des mots entendus, et seulement à partir des mots entendus.
Toutes ces voix forment une fresque, une litanie, comme une variation sur les mêmes thèmes : l’absurdité de la bureaucratie, l’arbitraire de notre justice, les affres de l’attente, le hasard des chemins parcourus, la douleur de tout abandonner derrière soi, le courage de partir, les souvenirs à vif, la culpabilité de survivre, la peur encore, l’espoir aussi, la vie qui s’invente malgré tout, pas à pas, sur la route de l’exil, dans la frange de notre société. Des épopées modernes. Des récits de vies héroïques qu’elle a orchestrés sur la page.
Violaine Schwartz - photographie Michèle Constantini
Formée à l’école du Théâtre national de Strasbourg, Violaine Schwartz fait du théâtre depuis 1990. Elle a notamment travaillé sous la direction de Georges Aperghis, Alain Ollivier, Jacques Lassalle, Ludovic Lagarde, Gilberte Tsaï, Charles Tordjman, Frédéric Fisbach, Jean-Philippe Vidal, Ingrid von Wantoch Rekowsky, Jean Lacornerie, Jean Boilot, Dominique Pifarély, Etienne Pommeret, et ces dernières années avec Célie Pauthe, Pierre Baux, Irène Bonnaud, Guillaume Delaveau et Côme de Bellescize.
Elle a créé un tour de chant autour du répertoire réaliste, en duo avec la contrebassiste Hélène Labarrière et enregistré un disque avec le label Innacor : J’ai le cafard. Elle a écrit, avec la chorégraphe Cécile Loyer, le spectacle L’hippocampe mais l’hipoccampe, pour le festival Concordan(s)e 2014 et le spectacle 4X100 mètres, créé à Dieppe en mars 2019 et repris en tournée en 2019-2020.
Elle participe depuis juin 2010 à l’émission de France Culture Des Papous dans la tête. En qualité d’auteure, elle a écrit trois pièces radiophoniques, deux romans publiés aux éditions P.O.L, La Tête en arrière (2010) et Le Vent dans la bouche (2013, prix Eugène Dabit du roman populiste) et trois pièces de théâtre : IO 467 (Les Solitaires Intempestifs, 2013), Comment on freine ? (P.O.L, 2015) et J’empêche, peur du chat, que mon moineau ne sorte (P.O.L, 2017).
Par ailleurs, elle a mené pendant trois ans une résidence sur une plateforme numérique avec la métropole de Lyon et les Assises internationales du roman, avec dix classes de collèges : laclasse.com. Elle anime régulièrement des ateliers d’écriture ou de lecture à voix haute (résidence en 2011-2012 à la bibliothèque Elsa Triolet de Bobigny auprès d’un groupe d’amateurs, résidence Île-de-France en 2016-2017 au Lycée Jean Monnet de Juvisy-sur-Orge, Zique à l’école dans des collèges en Essonne, à la Maison de la poésie).
Entrée : 4 €/tarif réduit 3 €
(Sur réservation)
Avec le soutien de l'Institut français Deutschland