On entend aujourd'hui par fanatisme une folie religieuse, sombre et cruelle. C'est une maladie de l'esprit qui se gagne comme la petite vérole. Les livres la communiquent beaucoup moins que les assemblées et les discours. On s'échauffe rarement en lisant : car alors on peut avoir le sens rassis. Mais quand un homme ardent et d'une imagination forte parle à des imaginations faibles, ses yeux sont en feu, et ce feu se communique ; ses tons, ses gestes, ébranlent tous les nerfs des auditeurs. Il crie : « Dieu vous regarde, sacrifiez ce qui n'est qu'humain ; combattez les combats du Seigneur » et on va combattre. Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. [...]
Voltaire
extrait du Dictionnaire philosophique, 1764
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de Peter Handke
Traduction Julien Lapeyre de Cabanes
Éditions Gallimard, 11/2024
14,50 €
Un homme, habité de démons, parle une langue inconnue et inquiète ceux qui le croisent. Plongeant dans des crises de plus en plus violentes, il sombre dans une errance ponctuée de cris. Mais un jour, un miracle se produit, par le regard d'un homme, un seul, dont l'humanité guérit et délivre. Le monde s'ouvre alors de nouveau : les chemins à parcourir, les personnes à observer, les notes à chanter, et peut-être même, au bout de cette route, la possibilité de l'amour et de l'apaisement. Entre grâce poétique et cadence entraînante, Ma journée dans l'autre pays nous invite à passer de la pénombre douloureuse à la lumière d'une réconciliation, avec soi-même et avec les autres. Ce bref récit qui confine à la poésie en prose condense la beauté de la langue de Peter Handke.